Polémique autour de la gestion informatique
Une délégation de la Confédération paysanne a été reçue à la préfecture du Cantal, la semaine dernière. Le syndicat s’est notamment exprimé sur le projet de gestion informatique obligatoire des bovins souhaité par la Direction générale de l’alimentation (DGAL).
Ce projet prévoit notamment de remplacer les boucles accrochées aux oreilles des bovins par des puces électroniques. « Cela est déjà en place depuis quelques années pour les chèvres et les moutons, explique Stéphane Malroux, porte-parole de la Confédération paysanne du Cantal. Mais les puces sont chères à construire, puis à détruire, une fois que les animaux sont abattus. C’est coûteux et nocif pour l’environnement. »
Par ailleurs, les cartons roses, qui servent en quelque sorte de passeport pour les animaux, seraient supprimés au profit d’une gestion informatique. Les éleveurs seraient alors amenés à gérer eux-mêmes leur troupeau grâce à des sites Internet, un peu comme pour les déclarations sur Télépac. « Un paysan sur deux est à 10 ans de la retraite, dans le Cantal, ajoute Stéphane Malroux. Tous ne sont pas à l’aise avec l’informatique. Le Cantal est encore relativement bien desservi au niveau de l’accès à Internet mais que feront les paysans situés en zone blanche ? Peut-être faudra-t-il que cela arrive un jour mais, pour l’instant, nous ne sommes pas prêts. »
Une campagne de sensibilisation
« C’est la 2e fois que nous alertons Mme le préfet sur cette question, poursuit Stéphane Malroux. Nous avons donc décidé de lancer une campagne de sensibilisation, notamment avec des Tshirt, pour que les gens s’interrogent lorsqu’ils les verront. » En attendant, le porte-parole du syndicat espère que la Confédération paysanne sera reçue à ce sujet par le nouveau ministre cantalien de l’agriculture, Jacques Mézard, dans le courant de l’été.