Maurs : 16 nouveaux logements en projet
Le conseil municipal a validé la cession d’un terrain communal à l’Office public de l’habitat du Cantal. Logisens devrait y construire 16 logements pour personnes âgées et/ou à mobilité réduite, à partir de 2018.
Un euro symbolique. C’est la somme que devra payer Logisens pour l’acquisition d’un terrain de 4 500 m2 auprès de la commune de Maurs. Les élus maursois ont en effet validé, lors du conseil municipal du 16 juin, la cession de cette surface, estimée à 67 500 €, à l’Office public de l’habitat (OPH) du Cantal. « Dans notre programme, nous avions souhaité la réalisation d’un espace dédié aux personnes âgées ou à mobilité réduite. Le terrain de la rue du Bac est adéquat pour cela » , explique le maire, Christian Rouzières. La commune a donc choisi de ne pas faire payer la valeur réelle du terrain à Logisens en signe de « contribution à la réalisation de ce projet » .
Un coût estimé à 1,38 million d’euros
Si le projet n’en est encore qu’à ses débuts, on sait déjà que 16 logements devraient être construits. Ils seront proposés à la location, comme mentionné plus haut, aux personnes âgées et/ou à mobilité réduite, avec des loyers modérés.
La projection réalisée par le cabinet de Laurent Hostier, Atelier Site et architecture d’Aurillac, présente ainsi quatre bâtiments de quatre appartements chacun, ainsi qu’une halle réservée aux activités communes. « Cet espace couvert est encore en option » , précise le maire.
Le projet est certes piloté par Logisens, mais la commune prévoit toutefois de faire partie de la commission d’attribution des logements. Le coût est estimé à 1,38 million d’euros, financé par des fonds propres de l’OPH à hauteur de 240 000 euros. Des subventions sont également prévues. Les travaux pourraient débuter en 2018 et durer 15 mois. Des précisions doivent être apportées lors de prochaines réunions entre Logisens et la commune.
Voté à l’unanimité moins une voix
Si le projet de cession du terrain a été adopté en conseil municipal, il n’a toutefois pas suscité l’entière unanimité des élus. « Il n’y a pas eu une discussion très importante sur le sujet. Saint-Mamet met en place une maison de santé, Le Rouget également. Il me semble qu’une maison de santé serait prioritaire à Maurs aussi et cet emplacement serait pertinent pour cela. Je ne suis pas contre ce système de logements mais je ferais passer la maison médicale avant. Si on veut que les professionnels de santé puissent venir, il faudra proposer quelque chose de cohérent » , a fait valoir Yves Serieys.
« Il n’y a pas de priorité de la santé sur le reste dans la mesure où l’on peut faire les deux » , a rétorqué Christian Rouzières. « On ne manque pas de pharmaciens, d’ostéopathes, etc. La question se pose pour les médecins mais une maison de santé ne garantit pas d’avoir des médecins » . Le maire de la commune a par ailleurs précisé qu’une « initiative est en train de voir le jour à Maurs : j’ai rencontré les médecins et nous sommes allés consulter l’Agence régionale de santé (ARS) avec Christian Montin » , le vice-président de la communauté de communes de la Châtaigneraie cantalienne, membre de la commission « offre de soin » .
Cela n’a pas suffi à convaincre le conseiller Yves Serieys, qui a finalement voté contre le projet, expliquant à nouveau qu’il était « contre cette priorité » .