170 postes à pourvoir à l’IFPP
L’IFPP propose 170 postes en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation dans l’industrie, l’alimentation, les services ou encore l’hôtellerie-restauration.
« Avec l’apprentissage, on zappe le chômage » . C’est avec ce slogan que l’Institut de formation professionnelle et permanente (IFPP) souhaite redorer le blason de l’apprentissage. L’institut, qui travaille avec 300 entreprises partenaires, et accueille des élèves du niveau CAP au BTS, souhaite « maintenir et développer un outil de formation sur le territoire » , explique Thierry Perbet, le président. 170 offres en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation sont ainsi à pourvoir, dans tous les secteurs proposés par l’IFPP : l’industrie, l’alimentation, les services ou encore l’hôtellerierestauration. « On a besoin de mains qualifiées sur le territoire, pour pouvoir ensuite les garder. On veut que ces jeunes formés dans le Cantal sachent qu’ils ont un avenir dans le Cantal » .
« La qualification fait l’emploi »
L’année dernière, près de 80 postes n’avaient pas été pourvus. Pour Flavie Nourisson, chargée de développement à l’IFPP, la principale cause de cette dé- saffection pour l’apprentissage est sa méconnaissance. « On souffre encore aujourd’hui d’une mauvaise image. Sans compter que l’on pousse de plus en plus les jeunes à passer un bac, alors que certains seraient brillants en apprentissage et qu’il y a un emploi derrière, explique- telle. J’explique souvent aux jeunes que ce n’est pas la voix des « nuls », mais la voie des courageux. On reste dans un cursus scolaire de l’Éducation Nationale et il y a les mêmes valeurs de diplôme, sauf qu’en plus on gagne de l’expérience. Ils auront des têtes de savoir et des mains d’expérience, et c’est la qualification qui fera l’emploi » . Pour faire la promotion des formations auprès des jeunes, celle-ci sensibilise les entreprises et diffuse les offres auprès de tous les prescripteurs locaux, car beaucoup de secteurs restent encore boudés des jeunes. Sur les 170 offres actuellement à pourvoir, 54 le sont encore dans l’hôtellerie-restauration et une cinquantaine également dans les services (vente, coiffure, profes- sions immobilières, assistant de gestion…) et en boulangerie, pâtisserie et boucherie.
De grands travaux à venir
L’IFPP souligne également sa volonté « d’augmenter le niveau de formation, en donnant envie aux jeunes d’aller plus loin, de continuer après un CAP, explique Flavie Nourisson. On essaie de leur présenter des personnes qui sont parties d’un CAP et qui ont réussi, qui sont grands dirigeants, ou meilleur ouvrier de France » . L’institut met également en place de grands travaux pour développer encore plus leur formation : en 2018, une réfection totale du pôle alimentaire sera mise en place pour « pousser les murs » , et un BTS profession immobilière sera aussi proposé à la rentrée prochaine. « Nous avons actuellement entre 300 et 320 jeunes, et la structure peut en accueillir 600. Il faut aller les chercher » .