La Voix du Cantal

La montée du Puy Mary à vélo électrique

Disponible depuis quelques mois dans les maisons de site, notamment dans celle de Mandailles, le vélo à assistance électrique révolution­ne la façon d’aborder le cyclisme de loisir.

- A.C-R

Jusqu’à 18 ans, le sport est une pratique quasi incontourn­able, notamment grâce aux cours d’éducation physique. Audelà, selon l’envie et le temps, le sport devient un loisir, une passion. Il devient parfois difficile de remettre le pied à l’étrier, après une longue période de « repos ». Même constat lorsque l’on est fumeur, les sessions de sport sont parfois ardues et reprendre goût à une activité physique peut devenir un véritable calvaire.

Heureuseme­nt, le vélo à assistance électrique est un moyen ludique et efficace de revenir vers une activité de plein nature. Doux et sans effort, ce nouveau moyen de locomotion permet de renouer avec le sport sans mettre un genou à terre. Très efficace sur le plat, ses performanc­es sont bluffantes en montée.

Face à la montagne

Après les formalités administra­tives complétées en maison de site (contrat de location, prêt de casque et d’antivol) il est temps de partir à l’assaut du Puy Mary. Un challenge ardu pour les cyclistes « classiques », qui sont parfois mis à mal par les pentes raides de la montagne. En moyenne, elles affichent un généreux 6 % et un entraîneme­nt minimum est nécessaire pour réussir à rallier le sommet sans finir à l’arrière d’une ambulance.

Les premiers tours de roues permettent de se familiaris­er avec l’engin. À gauche du guidon, un panneau de contrôle permet de régler l’assistance du moteur électrique. Quatre niveaux sont proposés : éco, tour, sport et turbo. D’une légère assistance ( mode éco) que l’on utilisera sur le plat, les niveaux suivants offrent un réel coup de pouce pour les montées. On se surprend même à faire des pointes à 20 km/h en assistance « sport » alors que la route ne cesse de grimper. Le reste de l’instrument­ation du vélo est classique avec un sélec- teur de vitesse et un compteur au centre. Le mode « turbo » est à utiliser de façon occasionne­lle, sous peine de voir l’autonomie de la batterie fondre comme neige au soleil.

Le petit moteur électrique (qui agit sur le pédalier et non directemen­t sur la roue) n’agit que lorsque l’on pédale. Un système surprenant qui vous fera avaler les montées en un clin d’oeil. Par moments, il arrive de doubler certains cyclistes chevronnés. Il s’en dégage un sentiment de satisfacti­on indescript­ible, tout en lisant l’étonnement sur le visage de ceux que nous laissons dans notre sillage. On profite plus du paysage, on flâne et le sommet arrive déjà.

Dompter le Puy Mary

Une fois au sommet, il reste alors assez d’énergie pour envisager une ascension pédestre du Puy Mary puis de profiter d’un rafraîchis­sement avant de redescendr­e vers Mandailles. D’une incroyable douceur, le vélo électrique est un compagnon de voyage efficace. Une fois en descente, le vélo reste stable et les freins à disque rassurent pour ralentir la bête. Le trajet, aller-retour, prendra environ 2 heures, sans compter une possible ascension du Puy Mary une fois arrivé en haut. Mieux vaut compter sur un forfait demi-journée, pour profiter au maximum du parcours. Le plus agréable dans cette expérience est de revenir à bon port, fatigué mais pas épuisé. D’avoir pu profiter du paysage et d’une ballade agréable sans finir en sueur. Il existe également une variante VTT pour aller crapahuter dans les chemins, tout en profitant d’un coup de pouce de la fée électricit­é.

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Le « moustache » bike, en contrebas du sommet du Puy Mary.

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