La Voix du Cantal

Un multiple rural en projet pour 2019

Un multiple rural va voir le jour à Saint-Santin-de-Maurs d’ici 2019. Il fera office d’épicerie, bureau de tabac, bar, restaurant et chambres d’hôtes. La commune cherche un couple polyvalent pour tenir les lieux.

- N. C.

« Engager une réflexion sur l’avenir des commerces dans le bourg » . Telle était la volonté de la mairie de Saint-Santin-deMaurs, depuis 2014, après la fermeture, en 2010, du restaurant Le Théron, puis celle, quatre ans plus tard, du café de la place. Et même si la petite épicerie du village, gérée depuis 2006 par Jean-Luc Broussal, fonctionne plutôt bien, le commerçant, qui est par ailleurs le maire du village, songe à vendre son fonds de commerce. La commune a donc eu l’idée de créer un multiple rural, qui regroupera­it une épicerie-bureau de tabac, un restaurant, un bar et des chambres d’hôtes.

Un projet à 650 000 €

Pour concrétise­r ce voeu, la municipali­té s’est orientée vers le rachat de l’ancien café du bourg, chiffré à 20 000 €. « La restaurati­on a quant à elle était évaluée à 630 000 € » , souligne le maire. Le montant total a quelque peu refroidi les élus municipaux. « Finalement, nous avons proposé à l’ancienne communauté de communes du Pays de Maurs, de récupérer le projet. Il a été entendu que la commune reste gestionnai­re et s’engage à payer le loyer du bâtiment en cas d’inoccupati­on des lieux ou de défaillanc­e des locataires » , ajoute Jean-Luc Broussal. Repris par la nouvelle intercommu­nalité de la Châtaigner­aie cantalienn­e, le projet sera subvention­né à 80 %, notamment par la Dota- tion d’équipement des territoire­s ruraux (DETR) et le contrat de ruralité. « Aujourd’hui, on peut commencer à parler de loyer : il coûtera entre 600 et 800 €, avec un logement inclus pour les gérants » , précise le maire.

Le cabinet d’architectu­re de Laurent Hostier a déjà été sélectionn­é. La consultati­on des entreprise­s est prévue pour la fin de l’année, tandis que le début des travaux devrait avoir lieu en 2018. L’inaugurati­on est quant à elle attendue pour début 2019. Les locaux de l’épicerie actuelle seront, a priori, destinés à servir de salle pour les associatio­ns.

Cuisinier(e) exigé(e)

Le multiple rural sera réparti sur deux étages de 400 m2 chacun. Le rez- de- chaussée abritera le bar- restaurant et l’épicerie, tandis que le premier étage sera réservé aux chambres d’hôtes et au logement. L’édifice étant construit dans une pente, chaque étage sera accessible de plain-pied. « L’idéal serait de trouver un couple pour gérer ce multiple rural, avec au moins un cuisinier ou une cuisinière. On leur demandera aussi d’avoir un pied dans l’affaire. Par exemple, ils peuvent acheter le matériel de l’épicerie » , explique JeanLuc Broussal.

Le maire se veut optimiste quant à la réussite du projet : « Le bourg est au croisement du Cantal, de l’Aveyron [voir encadré, N.D.L.R.] et du Lot. L’épicerie possède un rayon de chalandise important et, selon les comptages de la DDT, plus de 1 000 véhicules passent chaque jour dans la commune. On nous demande parfois s’il est possible de boire ou de manger ici mais nous sommes obligés de renvoyer les gens vers d’autres communes, le café de SaintSanti­n dans l’Aveyron ayant fermé en mai dernier. Si les gérants n’ont pas peur de s’investir, le café et le restaurant repartiron­t. »

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Jean-Luc Broussal montre la partie du bâtiment où seront réalisées les chambres d’hôtes.

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