Spectacles annulés au Prisme : réactions et explications
Le concert de Tal, prévu en novembre prochain, n’aura pas lieu. Les annulations au Prisme s’enchaînent depuis décembre 2016. Aurillac développement réagit.
Jérémy Ferrari en décembre 2016, Momo et les Chansonniers en janvier, L’Envers du décor en février, The Voice en juillet… Depuis la saison dernière, les annulations ne cessent de s’enchaîner au Prisme, en même temps que grimpe la colère de spectateurs. Lorsque la salle de spectacle gérée par Aurillac développement a annoncé, sur sa page Facebook, fin juin, que le concert de The Voice n’aurait pas lieu, elle a tenu à préciser que « l’annulation [n’était] pas spécifique à Aurillac mais bien générale » , la tournée n’ayant pas rassemblé suffisamment de public.
La question du nombre de spectateurs
Le Prisme peut contenir jusqu’à 4300 spectateurs. Ce nombre de places serait-il trop grand pour une ville comme Aurillac ? Ce n’est pas l’avis de Charly Delamaide, le président d’Aurillac développement, qui assure que la salle affiche un taux de remplissage de 75 % à l’année. D’autant que certains spectacles, comme le concert de Soprano, en mai dernier, ou celui de Kendji Girac, en novembre 2016, font salle comble. « Nous essayons d’avoir une programmation diversifiée mais lorsque les tourneurs annulent, nous n’y pouvons rien. Il y a parfois certaines tournées qui ne marchent pas et dans ce cas, ce n’est pas nous qui décidons. Quand on décide de faire un spectacle, on ne souhaite pas qu’il soit annulé » , insiste Charly Delamaide.
Récemment, une nouvelle date vient pourtant d’être décommandée : celle du concert de Tal, prévue le 25 novembre prochain. Pour certains internautes, la coupe est pleine : « Où cela s’arrêtera-t-il ? C’est irrespectueux au possible du public potentiel, qui doit payer le prix fort presque une année à l’avance pour oser se projeter sur un spectacle qu’il ne verra peut-être jamais… Et quel manque de sérieux et de professionnalisme de la part des boîtes de tournée, des producteurs, qui ne prennent plus de risques artistiques mais agissent uniquement par rentabilité ! »
« Des soucis de planning »
La société Les Derniers couchés organise des concerts dans la région et est notamment chargée de faire la promotion de Tal. Contactée par la rédaction, elle précise que la chanteuse a dû faire face à des « soucis de planning ». Elle ajoute, par la voix de son chargé de communication : « Ce n’est pas l’artiste qui dit qu’Aurillac ne l’intéresse pas, il peut y avoir des choses qui se télescopent au niveau de son entourage » .
Le 9 décembre dernier, date à laquelle Jérémy Ferrari devait jouer son spectacle Vends 2 pièces à Beyrouth au Prisme, l’artiste était au festival Abidjan capitale du rire et postait, deux jours plus tard, une photo de la ville ivoirienne sur son compte Twitter. Cela n’a pas échappé à certains Aurillacois… « Ce n’était pas forcément de sa faute » , indique Les Derniers couchés, qui confie que « des erreurs » peuvent être commises du côté des organisateurs. La société souligne : « Quand il y a deux villes côte à côte planifiées à quelques jours d’intervalle, il peut aussi y avoir des soucis de remplissage. Lorsqu’au contraire elles sont trop éloignées, le planning ne permet pas toujours de faire le trajet » .
Remplissage et planning : voilà donc les deux principales raisons qui font qu’un spectacle peut ne pas se dérouler. « C’est un peu la loi des séries… Mais il y a beaucoup d’autres dates qui ne sont pas annulées ! » conclue Les Derniers couchés. En attendant, le Prisme l’assure : les spectateurs qui avaient réservé leurs places pour des dates annulées auront la possibilité de se faire rembourser leurs billets.
« C’est irrespectueux au possible du public potentiel »