Les sites à visiter lors des Journées du patrimoine
À l’occasion des journées européennes du patrimoine, nous vous proposons cette semaine un petit tour de quelques monuments de la ville de Mauriac.
Nous débutons notre visite par la Basilique Notre Dame des Miracles de Mauriac, l’église a été mise en chantier au cours du XI° siècle. Le 20 octobre 1921, elle est érigée en basilique, par décision du pape Benoit XV, bien que remaniée au fil du temps, la basilique reste le monument roman le plus imposant du Cantal. Son tympan unique en haute Auvergne, le chevet Est, reste la partie la plus ancienne.
À droite du portail méridional, une lanterne des morts du XIII° a été placée au siècle dernier, la basilique dispose également d’un mobilier très riche ; cuve baptismale polychrome du XII°, vierge à l’oiseau en bois polychrome du XVI°, la vierge noire miraculeuse vénérée chaque année au mois de mai depuis le Moyen Âge, un lutrin et une chaire baroque du XVIII°, un buste reliquaire de Saint-Mary du XVII°, un magnifique orgue ou encore de nombreux tableaux du XVIII° et XIX° siècles.
Poursuivons la visite sur la place Pompidou avec le monastère saint Pierre, qui remonte à une époque fort reculée, puisque ce serait au VI° siècle qu’un premier édifice aurait été construit à la demande de Théodechilde, l’histoire du monastère prend forme avec la construction d’une église abbatiale, des bâtiments claustraux et du doyenné par la suite, les doyens de l’ordre de saint Benoit se succèdent et embellissent le site au fil du temps, mais le monastère traverse des périodes de fortes turbulences et ne sera pas épargné surtout au cours de l’année 1 575 avec l’invasion des huguenots qui, durant trois mois, vont mettre la ville à feu et à sang.
Le monastère se relèvera doucement avec une période de grande restauration, jusqu’à la démolition de l’église abbatiale vers 1 830. Dans les années 1980, le monastère sort de l’anonymat grâce au travail acharné de passionnés…
Pour sa part, l’ancien collège des jésuites, (actuel lycée Marmontel) 2ème collège de France après Billom dans le Puy de Dôme, a été fondé par l’évêque Guillaume Duprat. Il ouvre ses portes en 1563 et devient collège royal en 1 765. Il est renommé dans la France entière et forme des hommes célèbres tel Marmontel, l’astronome l’abbé Chappe d’Auteroche etc. La chapelle est un bel ensemble de style baroque dont le choeur et le retable laissent éclater avec charme et contraste, dorures et couleurs, le portail baroque est lui en forme d’arc.
Poursuivons la visite avec la sous- préfecture, cet ancien hôtel particulier est un véritable bijou architectural du 18ème, construit à partir d’une tour du 15e, et restaurée au 16e et 17e siècle. L’hôtel d’Orcet est devenu sous préfecture en 1 829, la porte d’accès à la cour est ornée d’un tympan du 12e, provenant de la porte du réfectoire du monastère saint Pierre.
Enfin achevons ce petit tour de ville par le tribunal et les anciennes prisons. C’est derrière l’hôtel de ville que l’on découvre l’entrée du tribunal qui dénote l’architecture de la vielle ville, le tribunal s’étend sur toute la longueur du bâtiment au-dessus des cellules, en contrebas se cachent les anciennes prisons de Mauriac. Des cellules voûtées ont été aménagées en 1 812 dans l’ancienne demeure des doyens du monastère saint Pierre, ces prisons en fonction jusqu’en 1951, sont aujourd’hui le cadre pour le moins surprenant d’expositions du musée de Mauriac durant la période estivale.