« Ce que nous promet Macron, c’est l’austérité dans toute sa splendeur ! »
« Chers amis, chers camarades, ou devrais- je dire, chers fainéants ! » . C’est en ces termes qu’Eric Debuire, secrétaire départemental de la CGT s’est adressés à près de 600 manifestants, rassemblés mardi 12 septembre dernier devant le palais de justice d’Aurillac pour protester contre les ordonnances, dévoilés cet été par le gouvernement, pour réformer le Code du travail. Une « loi travail XXL » , comme l’appelle Eric Debuire. « Ce que nous promet Macron, c’est l’austérité dans toute sa splendeur » . Primauté de l’accord d’entreprise, négociations en l’absence de délégués syndicaux, référendum à l’initiative de l’employeur, barémisation des indemnités, renouvellement à long terme des CDD, recourt au CDI de chantier, la CGT, associée à Force Ouvrière et la FSU, a dénoncé « une régression sociale. Ils mettent en place une véritable machine de guerre contre les salariés, les retraités, les privés d’emploi et les jeunes, a martelé Eric Debuire. Aucun doute à avoir, les ordonnances présentées justifient la fin du code de travail et des conventions collectives » .
Avant que le cortège ne prenne la direction de la Préfecture, Jean-Claude Mailly, secrétaire départemental de Force Ouvrière a dénoncé « une réforme inacceptable. Ce n’est que le début de la bagarre » . Celui-ci a réclamé haut et fort le « retrait pur et simple de ces ordonnances qui font la part belle au Medef et qui vont conduire à l’aggravation du chômage et à la précarisation des emplois » . Évoquant notamment le recourt aux CDD, aux « contrats de chantier », aux intérimaires, Jean-Claude Mailly ne décolère pas. « Le travail doit s’adapter à l’homme, mais avec ces mesures, le travail s’adapte à l’économie » , assurant que « FO mettra tout en oeuvre pour organiser une mobilisation la plus large possible ! » . Déjà reçue par le sous-préfet de l’arrondissement d’Aurillac Jean- Philippe Aurignac, l’intersyndicale ne compte pas s’arrêter là. « Seule la lutte permettra d’imposer d’autres choix » , a assuré Eric Debuire.