L’écrevisse californienne à la conquête du Cantal
Résultat d’un élevage pour la consommation et découlant de lâcher sauvage, l’écrevisse dite « de Californie » menace l’éco système de nos cours d’eau.
Les prospections pour l’inventaire des écrevisses du site Natura 2000 « Affluents rive droite de la Truyère amont » se poursuivent et ont déjà permis de détecter une dizaine de populations d’écrevisses à pattes blanches sur le site Natura 2000. Bien que l’espèce soit présente sur l’ensemble des bassins-versants du site, elle reste bien souvent cantonnée à de petits secteurs. Cette espèce est historiquement présente et dites autochtone, au même titre des écrevisses à pattes rouges, des torrents ou à pattes grêles.
Néanmoins, des populations d’écrevisses de Californie ont été détectées sur de nombreux bassins- versants et parfois à moins de quelques kilomètres des populations d’écrevisses à pattes blanches.
Une mortalité de 100 %
Cette espèce, introduite en France à cause d’élevages pour la consommation, menace la population d’écrevisse à pattes blanches. En effet, l’écrevisse californienne est porteuse saine de la peste des écrevisses. Un champignon parasitaire qui occasionne une mortalité de 100 % si une écrevisse à pattes blanches est contaminée.
La « Californienne » est également plus compétitive dans de nombreux points, dont notamment la reproduction, sa combativité ou encore sa taille su- périeure. Impactant l’ensemble de l’éco système, il est vital de limiter sa population. Une piste pourrait être la loutre, prédateur naturel de l’écrevisse avec un grand E.
Afin de ne pas transmettre la « peste » des écrevisses, portée sainement par les populations d’écrevisses exotiques (californienne et américaine) et éliminant de manière foudroyante les populations d’écrevisses autochtones, une attention particulière doit être portée à tout ce qui peut être en contact avec l’eau. Avant de rentrer dans l’eau, les cuissardes sont systématiquement désinfectées à l’aide de Désogerme Microchoc. Aussi, entre deux sorties, il est conseillé d’exposer ses bottes et ses cuissardes aux rayons UV du soleil pour éliminer une partie des agents pathogènes. Pour la désinfection des mains avant la manipulation d’écrevisses, un gel antibactérien peut être utilisé, que l’on retrouve en pharmacie.