La Voix du Cantal

Le projet de mise en valeur des vestiges de Saint-Géraud dévoilé

Ce jeudi 14 septembre à 18h au centre des Congrès avait lieu une réunion publique sur le projet de mise en valeur des vestiges.

- N.G L’ensemble des projets sera exposé dans le hall de l’hôtel de ville depuis cette semaine pendant un mois.

Depuis la découverte de ces vestiges en 2013 suite à des fouilles préventive­s dans le cadre d’un projet immobilier porté par Logisens, bon nombre d’Aurillacoi­s y ont porté un intérêt. Le cabinet d’architecte­s AntoineDuf­our (basé dans le Puy-deDôme) a été retenu pour mettre en valeur ce site de Saint-Géraud. Et ce dernier présentait ses conclusion­s suite à l’appel d’offres émis pour cette mise en valeur des fouilles. Jeudi dernier, environ 250 personnes avaient répondu présentes pour assister à cette réunion publique.

Comme on peut le voir sur la photo*, l’abbatiale sera au coeur du projet avec une ouverture sur la place Gerbert. Une rue « médiévale » avec un dallage pavé sera présente le long du site : « avec la possibilit­é, pourquoi pas de faire de la réalité augmentée » souligne Pierre Mathonier, maire d’Aurillac. Tout en rajoutant : « nous avions que la solution d’enfouir pour conserver ces vestiges. Plusieurs projets ont été proposés mais nous voulions absolument avoir cet aspect médiéval qui ressort. C’est un projet de près de 5 millions d’euros. En tout cas, si nous avons toutes les subvention­s rapidement, nous pouvons commencer les travaux dès 2018 avec une exploitati­on du site pour les Aurillacoi­s et touristes avant 2020. »

Et détailler les divers projets reçus. Une équipe portugaise avait candidaté : « mais son dossier est arrivé trop tard » indiqua Pierre Mathonier. Localement connu, le cabinet du Rouget, Teyssou, avait présenté un projet : « qui était de bonne qualité. Mais il y avait une constructi­on type « pergola » sur le site, cela supposait donc de poursuivre les fouilles, ce qui rallongeai­t les délais et les financemen­ts n’étaient pas assurés. Un autre cabinet d’architecte­s, In Situ, était également de la partie : « il manquait l’aspect médiéval dans ce projet, cela ressemblai­t à un parc de centre-ville, comme celui d’Hélitas, par exemple » souligna le maire.

Vestiges enfouis

Au total, sur les 4300 m2 du site, 2000 m2 ont été fouillés (au centre). Sur un espace, un aménagemen­t au sol est prévu et il reprendra le tracé de l’abbatiale. Comme on peut le voir sur le croquis, un mur de soutènemen­t en béton (apparence pierre) sera érigé au sud du site. Des jardins suspendus seront implantés en arrivant sur le site depuis la place des Docks.

Puis, une signalétiq­ue murale sera installée au sud du site où se trouveront des représenta­tions et explicatio­ns détaillées sur les différente­s composante­s du site. De plus, 5 totems seront disposés aux entrées du site pour identifier ce site de Saint-Géraud. Des vitrines pour observer la substance archéologi­que du site seront présentes ainsi que des vitrines, place des Docks et jardin du chevet permettron­t l’exposition d’objets de jour, comme de nuit, hors du site clôturé. Car l’entrée sera donc clôturée et donc le site sera fermé la nuit.

Suite à cette présentati­on est venue l’heure des questions avec la salle. Il a été, notamment, demandé le pourquoi de l’enfouissem­ent des vestiges. Il a été répondu que si ces vestiges restent « à l’air libre, cela nécessite une interventi­on constante pour les maintenir en état » donc un certain engagement financier. Une autre interrogat­ion provenait du devenir des sarcophage­s retrouvés sur le site. Pierre Mathonier a indiqué : « on ne peut pas tous les garder car cela a un coût d’entretien de 23 000 euros chacun. On va donc sûrement en garder un ou deux au musée d’art et d’archéologi­e. »

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