Incarcéré, il insulte un surveillant et voit sa peine rallongée de 2 mois
Détenu à la maison d’arrêt d’Aurillac, un homme comparaissait jeudi 28 septembre dernier pour outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique, en récidive.
À la barre du tribunal correctionnel d’Aurillac, Pascal*, incarcéré depuis 1 an et 3 mois pour plusieurs faits, comparaissait cette fois pour outrage à un surveillant pénitentiaire. Des faits, commis en récidive, qui remontent à septembre 2016, alors que celui-ci est en détention depuis seulement quelque mois.
« Alors que vous tambouriniez à la porte, Jean-Michel* ouvre votre cellule, explique la Présidente en résumant les faits. Vous lui auriez demandé des effets personnels. Vous étiez énervé, et devant son refus, vous l’auriez insulté et menacé » . Jean-Michel portera ensuite plainte, et la commission de discipline sanctionnera par la suite Pascal à 14 jours de quartier disciplinaire, dont 10 avec sursis.
« Je ne suis pas quelqu’un de violent »
Devant la Présidente du tribunal correctionnel, Pascal s’explique. « Je ne suis pas quelqu’un de violent. C’était sur un coup de colère. Ça n’allait pas à l’époque. C’était au début de ma détention » .
Bien connu de la justice, le casier du prévenu fait état de 13 condamnations. Celui-ci, détenu à la maison d’arrêt d’Aurillac, sera libérable en janvier prochain. Mais cette nouvelle infraction pourrait venir allonger sa peine.
Pour le procureur « que des personnes de l’autorité publique soient payées pour se faire insulter, c’est quelque chose que l’on ne tolère pas » . Celui-ci a mis en évidence un casier chargé, « des faits commis en récidive » et a ainsi requis une peine de 3 mois d’emprisonnement supplémentaires pour le détenu.
La défense a évoqué quant à elle « des faits reconnus. Il s’est excusé. Bien sûr, il doit être sanctionné, mais dans de justes proportions, d’autant plus qu’il est déjà passé par la commission de discipline. Ce n’est pas quelqu’un d’impulsif et depuis, il n’y a eu aucun autre fait à la maison d’arrêt » .
Après en avoir délibéré, le tribunal a finalement reconnu Pascal coupable et, « compte tenu de son casier judiciaire » l’a condamné à une peine de 2 mois d’emprisonnement ferme.
« Il doit être sanctionné dans de justes proportions »
*Les prénoms ont été modifiés.