Condamné à cinq mois d’emprisonnement ferme pour des faits de vol
C’est un homme fermé et résigné qui comparaissait devant le tribunal correctionnel d’Aurillac jeudi 28 septembre dernier. Jordan*, un jeune homme de 25 ans, devait répondre de deux faits de vol avec dégradation, commis le même jour en décembre 2016. Celui-ci était notamment accusé d’avoir soustrait un sac contenant des documents administratifs et une somme de 100 € à l’encontre de Stéphanie*, ainsi que des bouteilles d’alcool appartenant à Julien*, dans les deux cas, à l’intérieur même de leurs véhicules. « Stéphanie va déposer plainte après avoir constaté qu’une vitre de sa voiture avait été brisée et que son sac, contenant son portefeuille avait disparu, résume la Présidente. Le même jour, Julien va également constater des dégradations sur sa voiture et le vol de bouteilles d’alcool » .
Le prévenu reste muet
Lors de l’enquête, les policiers vont faire des prélèvements sur les portières des voitures et faire le rapprochement avec le profil génétique du prévenu. À la barre, Jordan reconnaît les faits, mais ne souhaite pas s’exprimer. « Je n’ai pas envie de parler de cela » , souffle-t-il simplement.
Actuellement incarcéré pour d’autres faits depuis quelques mois, le prévenu devrait sortir de prison en novembre, mais son casier, chargé, fait état de 11 condamnations, principalement pour des faits de vols, d’infractions routières, de recel, et de trafic de stupéfiants.
Un casier, que n’a pas manqué de souligner le procureur dans son réquisitoire. « Avec 11 condamnations, je ne peux pas être clément, et au vu des traces ADN retrouvées sur les véhicules, il n’y a pas de dif- ficultés sur les faits » . Celui-ci a requis 6 mois de prison ferme.
« L’héroïne, c’est le poison de sa vie »
L’avocat de la défense a, quant à lui, pointé du doigt un parcours chaotique, ruiné par une importante consommation de drogue. « J’ai vu son état de santé se dégrader depuis ses 18 ans et son casier grossir avec. L’héroïne, c’est le poison de sa vie. Lors de ses rechutes, ce sont des périodes de perditions complètes » . Celui-ci a tenu à indiquer au tribunal son « suivi psychiatrique pour l’arrêt de la drogue. Il est sous traitement. Il a toujours reconnu les faits. Je demande votre indulgence. La peine doit avoir un sens et doit lui être utile » .
Après en avoir délibéré, le tribunal, au vu du casier judiciaire de Jordan, a finalement reconnu le prévenu coupable. Il a été condamné à une peine de 5 mois d’emprisonnement ferme. *Les prénoms ont été modifiés