Stationnement : un nouveau dispositif de paiement qui fait débat
Les Aurillacois et autres usagers de la route qui stationnent en ville l’auront sûrement remarqué : de nouveaux horodateurs ont vu le jour. Une volonté qui émane du Gouvernement précédent et de la loi Maptam (modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles) de 2014. Un nom bien « barbare » pour une loi qui modifie la gestion, l’organisation et la mise en oeuvre du stationnement. Et ce sont aux communes de l’appliquer. Une mise en vigueur effective au 1er janvier 2018. Pour tenter de faire simple : aujourd’hui, lorsque l’usager ne met pas de ticket ou dépasse son créneau de stationnement, il peut être verbalisé avec une amende de 17 euros. À partir du 1er janvier, c’est la collectivité, autrement dit la commune, qui maîtrisera la tarification du stationnement et l’établissement du forfait tarifaire de l’amende.
Ainsi, il a été décidé que cette amende restera à 17 euros si l’usager la règle dans les 5 jours à l’horodateur. Audelà, l’amende sera portée à 35 euros. L’amende sera moindre s’il s’agit d’un dépassement du créneau de stationnement. À titre d’exemple, un usager contrôlé à 11h et payant un stationnement pour une durée d’une heure (9h30/10h30) verra le montant de son amende diminuer de 1.20 euros (coût pour une heure) soit un montant de 33.80 euros. S’il paye dans les 5 jours, le montant sera de 15.80 euros.
Ainsi, 700 000 euros ont été investis pour cette cure de jou- vence qui concerne les 50 horodateurs de la ville. Il sera possible de régler par le paiement sans contact et un rendu de billets sera possible. Le paiement par pièces est bien entendu toujours disponible. Deuxième nouveauté, la disparition du ticket de stationnement. Désormais, il sera demandé avant de payer, le numéro de plaque d’immatriculation du véhicule. Une fois enregistré, le paiement sera possible et un reçu pourra être émis.
Les agents de l’ASVP auront désormais sur leur boîtier la liste des véhicules et le montant réglé pour faciliter le contrôle, mais aussi la verbalisation.
L’abonnement au système Whoosh est compatible avec les nouveaux appareils. De plus les quarts d’heure gratuits ou autre dispositif seront intégrés aux appareils en fonction de leurs zones d’installation.
Ce nouveau dispositif a été présenté, mercredi dernier lors de la séance du conseil municipal. Et comme d’habitude, cette question du stationnement a fait réagir. D’un côté, Stéphane Fréchou ( Vivantes) s’est montré sceptique sur le montant de l’amende : « qui n’est pas assez dissuasif. Il faut tout faire pour privilégier les modes de transport doux. »
« Des Aurillacois taxés »
De son côté, Jean-Antoine Moins, conseiller municipal d’opposition a critiqué cette mesure car les « Aurillacois vont être encore taxés. D’autres villes comme Brive ou Cahors ont fait le choix de laisser cette amende à 17 euros et de la majorer au bout de trois mois. Là, vous avez pris une option différente, c’est votre choix. Nous, nous aurions privilégié une amende à 17 euros et la majorer au bout d’un mois, par exemple. »
Ce qui a suscité la réaction de Christophe Pestrinaux, conseiller municipal délégué : « ce nouveau dispositif ne va concerner que 1.8 % des usagers de la voirie. On ne fait qu’appliquer la loi. Et je souligne qu’il sera possible à distance (smartphone) d’augmenter la durée de stationnement. »