La Communauté de communes se réengage avec l’Adepa pour la santé
Les élus communautaires ont approuvé le renouvellement du Contrat Local de Santé 2018-2020. Ses orientations : accompagner médecins et patients et contribuer au développement des services et de l’offre de soin.
Les élus de la Châtaigneraie cantalienne ont approuvé la semaine dernière en conseil communautaire les nouvelles actions, mises en place dans le Contrat Local de Santé pour la période 2018- 2020. Inscrites dans ce programme, des actions concrètes pour améliorer l’offre de soin sur le territoire, accompagner les patients et lutter contre certaines pathologies. Signé en partenariat avec l’Adepa (Association pour le développement du Pays d’Aurillac), l’ARS, la DDSPP, l’ordre des médecins, le Conseil départemental, la Ville et le CHU d’Aurillac, ce Contrat Local de Santé prévoit 3 axes prioritaires sur le territoire de la Communauté de communes : la démographie médicale, l’accompagnement du vieillissement de la population ainsi que la prévention, la précarité et la santé mentale.
Aider les médecins à s’installer
En parallèle de la création de maisons de santé, notamment au Rouget et à Saint-Mamet, ce contrat tient également à enrichir le territoire de nouveaux médecins. « Sur le plan de la démographie médicale, un groupe de travail se réunit régulièrement pour recruter des médecins, explique Sophie Culson, coordinatrice territoriale de santé à l’Adepa. Nous accueillons également des internes et leur fournissons de l’aide notamment pour se loger, pour trouver une école pour leurs enfants, un emploi pour leur conjoint, et accompagnons les professionnels de santé qui souhaitent s’installer » . tification médicale. À Maurs notamment, « une concertation entre professionnels de santé est en cours pour un éventuel projet de santé » .
Accompagner le « bien vieillir »
Autre axe fort et non des moindres dans le département du Cantal, les acteurs de ce Contrat Local de Santé interviennent également pour accompagner le vieillissement de la population. « Nous organisons des ateliers de prévention pour les seniors, notamment sur Maurs, Laroquebrou, Lafeuillade et Montsalvy » , explique Sophie Culson. Des réalisations concrètes ont également pu voir le jour grâce à ce contrat, puisqu’une coordination gérontologique a été créée au CHU d’Aurillac, « car il y avait jusqu’alors très peu de gériatres. Nous avons ainsi pu recruter une infirmière gériatrique qui décharge les médecins dans certaines démarches, notamment l’entrée en Ehpad ou encore l’accompagnement médico-social » . Sur le territoire de la Châtaigneraie cantalienne, des expérimentations ont aussi pu être menées, notamment à Lafeuillade, sur la mise en place de carnets de liaison pour les professionnels du domicile. Un outil qui permet une meilleure communication et coordination entre les intervenants médicaux pour faciliter le maintient à domicile d’une personne âgée. Des actions sont aussi dirigées sur le thème du « bien vieillir » , afin notamment de sensibiliser les élus. « Nous avons récemment créé un groupe de travail à Marcolès. L’idée est d’accompagner les élus sur cette thématique pour qu’ils puissent proposer des offres de services sur leur commune » , souligne Sophie Culson. Des formations sont également organisées en particulier sur la dénutrition en lien avec les maisons de santé, ainsi que des rencontres avec les professionnels de santé pour repérer les pertes d’autonomie.
Sur la prévention, la précarité et la santé mentale, le Contrat Local de Santé travaille à l’éducation à la santé, et a également créé un conseil local en santé mentale. Il apporte aussi un soutien aux patients atteints de maladie chronique. « Nous faisons un relais de communication avec le Comité départemental de la ligue contre le cancer » , ajoute Sophie Culson.
« Continuer de faire vivre ce contrat »
Pour les élus de la Communauté de communes, les enjeux de ce Plan Local de Santé sont primordiaux. « C’est une réflexion stratégique qui permet de répondre à l’offre de soins. Nous devons continuer de faire vivre ce contrat et poursuivre ses actions » ,a souligné Christian Montin, viceprésident de la Communauté de communes, en charge du développement de l’offre de soin sur le territoire.
Michel Teyssedou, président de la Communauté de communes, a tenu quant à lui à souligner l’engagement de l’ARS, qui « apporte sa présence rassurante, son accompagnement, mais aussi des moyens financiers considérables » . L’Agence Régionale de la Santé finance en effet à 50 % ce Plan Local de Santé et ces orientations prévues pour les trois prochaines années.