Sylvie Lachaize : « Prendre soin de nos personnes âgées »
Vice-présidente du Département en charge notamment de la solidarité sociale, Sylvie Lachaize est partie d’un constat : « aujourd’hui dans le Cantal, il y a 50 000 habitants qui ont plus de 60 ans, et il n’existait pas un guide ressource pour leur permettre d’avoir des renseignements utiles pour leur quotidien. » Ainsi, il a été décidé de sortir le guide « bien vieillir dans le Cantal » destiné aux personnes âgées.
Faisant plus de 60 pages et édité à 10 000 exemplaires, il permet d’avoir des informations sur toutes les étapes du vieillissement : APA, aide à domicile, entrée en établissement, protection juridique, maladie d’Alzheimer, aidants familiaux...
« C’est essentiel de prendre soin de nos personnes âgées. Aujourd’hui,
« Le département représente le chef de file, l’aiguillon, qui intervient auprès des partenaires sociaux. Nous sommes proches du terrain et de ce fait très réactif, pour aider les Cantaliens dans leurs vies quotidiennes ».
Gestionnaire de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) au compte de l’état, le département du Cantal intervient aussi, sur de nombreux postes : « Au-delà de l’aspect financier et du personnel à domicile, nous aidons également pour des projets d’aménagement du domicile. Nous connaissons l’attachement d’une personne à son logement et mettons en place des solutions pour rester chez soi le plus longtemps possible ». 20 000 habitants ont plus de 75 ans et l’APA ( allocation personnalisée d’autonomie) représente 26 millions d’euros dans le budget du Conseil départemental. »
Pour rappel, l’APA est destinée aux personnes âgées de plus de 60 ans, en perte d’autonomie. Pour en bénéficier, il faut remplir une demande auprès du Conseil départemental. Elle peut être effectuée par la personne elle-même, par un membre de sa famille ou le médecin. Ensuite, un membre de l’équipe médico-sociale du Conseil départemental se rend au domicile pour évaluer les besoins et élaborer le plan d’aide correspondant.
Le guide permet aussi de mettre en avant certaines aides pour les personnes âgées : comme le portage de repas, la téléassistance, des aides techniques pour améliorer le confort de vie dans son habi-
« participe au financement d’un hébergement en EHPAD » souligne Bruno Faure.
Afin d’aller plus loin, le département planche également sur de nouveaux projets, pour dynamiser les territoires : « Aider les commerces de proximité, dit de tournée, comme pour les boulangers ou bouchers, permettrait, comme avant, d’avoir un contact quotidien » .
Autre domaine, aujourd’hui en expansion permanente, celui du numérique. Les ambitions du Cantal, vis-à-vis du très haut débit sont en bonne voie et permettront l’application de concepts novateurs. Bruno Faure évoque notamment le cas de la télémédecine : « Certains établissements pratiquent déjà cette nouvelle approche. Nous comptons là déployer dans nos EHPAD pour faciliter les liaisons médicales » .
De plus, on constate que de plus en tation ( siège de douche, barre d’appui, monte escalier, audioprothèses...).
Cependant, il existe des situations où il n’est plus possible de rester à son domicile. Des informations sont ainsi données sur l’entrée en établissement ou sur l’accueil familial : pour les personnes qui préfèrent un lieu de vie familial à un hébergement en établissement. Dans le Cantal, 18 familles sont agréées par le Conseil départemental pour recevoir des personnes âgées.
« Ce guide est disponible dans toutes les structures ayant un lien avec les personnes âgées (pôle de solidarité départemental, Conseil départemental) et je vais demander à ce qu’ils soient déposés dans les salles d’attente » indique Sylvie Lachaize.
« Il est parfois compliqué de rester en contact avec ses proches. Aujourd’hui, il est possible de discuter r avec ses enfants et petits-enfants avec c beaucoup plus d’aisance » .
L’essor du numérique aura, dans une vision plus large, un impact bénéfique pour tout le département : « l’attractivité de notre territoire, notamment pour accueillir des professionnels du médical, n’en sera que meilleure. C’est un point que nous ne devons pas négliger » .
En tout cas, le département compte bien continuer ses efforts dans les années à venir, dans l’accompagnement des séniors : « Nous sommes face à une hausse de nos dépenses sociales, mais le but du jeu n’est pas de faire des économies sur une population à risque » précise Bruno Faure.