« On y va les yeux fermés »
Heureux parents de Clémence, 2 mois, Mathieu et Aline ne sont pas soumis à cette nouvelle obligation de vaccination, qui concerne uniquement les enfants nés à partir du 1er janvier. Pourtant, suivant les conseils de leur médecin, ils ont tenu à faire ces 11 vaccins et ne regrettent pas leur choix.
Dans les bras de son papa, la petite Clémence, deux mois, gesticule. C’est dans leur appartement du centre- ville d’Aurillac que nous retrouvons la petite famille. Aline et Mathieu viennent de faire vacciner leur fille contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite (DTP) associé à la coqueluche et également contre l’hépatite B et le pneumocoque. « Nous devons faire un rappel lorsqu’elle aura 4 mois, explique Aline. Après, il ne manquera plus que la rougeole, les oreillons et la rubéole ! » .
Si Clémence, née avant le premier janvier, n’est pas soumise à cette nouvelle obligation, Aline et Mathieu ont tout de même tenu à lui faire réaliser l’ensemble des vaccins. « Cela ne nous gêne pas dans le sens où ces 11 vaccins, on les a toujours tous faits ! » , affirme Aline, son carnet de santé et celui de son compagnon en main. « Je pense que là où cela dérange, c’est le fait que ce soit désormais obligatoire. Selon moi, la communication sur le sujet n’a pas été bonne… » .
Pour le jeune couple, la vaccination est « essentielle » pour protéger ses enfants et les inscrire en collectivité. « La diphtérie ou encore la rougeole, sont des maladies qui reviennent et cela reste des maladies graves donc on y va les yeux fermés ! On le fait pour notre fille, mais également pour les autres, pour éviter les risques de transmission » .
Mathieu et Aline n’attachent pas plus d’importance que cela à ce nouveau débat de santé publique, ni aux éventuels risques des adjuvants, énumérés dans les médias. Pour Mathieu, « C’est faire de la polémique pour pas grand-chose » . Et sa compagne de rajouter, « On ne connaît pas ce qu’il y a dedans, mais il faut bien faire confiance aux médecins ! »
Si pour eux, il ne fait aucun doute sur la nécessité de vacciner, le couple indique tout de même une petite réaction après que leur fille a subi ses premières injections. « Clémence est devenue rouge écarlate. Ce n’était pas une réaction au
« On le fait également pour les autres »
vaccin en lui-même, mais une réaction à la douleur. Notre médecin nous a dit que les bébés réagissent tous différemment à la douleur » , explique Aline, qui regrette cependant une chose. « Je me dis qu’on les pique peut-être un peu tôt… Deux mois, cela fait très jeune… » .
La prochaine fois pour la petite Clémence, ce sera un patch anti-douleur ! Mais pour l’instant, le jeune couple compte bien aller au bout de leur démarche, obligation ou non.