La Voix du Cantal

La Galoche du Cantal : une tradition qui revit

Pour faire revivre la tradition de la galoche dans le Cantal, Eric Mas, en digne héritier de Jean Berthomieu­x, fondateur de la galoche d’Aurillac en 1910, a ouvert son atelier/boutique « La Galoche du Cantal » à Saint-Etienne-de-Maurs.

- C.V. Contact : 06 20 98 49 04. lagaloched­ucantal.fr

Originaire de Saint- Santinde-Maurs, Eric Mas, après avoir travaillé comme acheteur chez le spécialist­e de l’aéronautiq­ue Ratier-Figeac, a choisi, pour des raisons familiales, de racheter un commerce de vente de chaussures sur les marchés et progressiv­ement a cherché un fournisseu­r de galoches. « Je voulais en avoir sur mon stand. En effet, j’ai toujours vu mes grands-parents mar- cher en galoches et quand j’ai appris que Jean-Claude Lafon, sur le chemin de sa retraite, n’avait pas trouvé de successeur, je l’ai rencontré et j’ai repris cette fabricatio­n. J’adore le commerce mais je suis aussi manuel : j’ai ainsi passé plusieurs jours auprès de Jean-Claude Lafon pour qu’il me forme. Puis j’ai repris son activité et son matériel ».

Plus de 100 ans d’histoire

L’histoire de la galoche remonte à l’entreprise familiale « La Galoche d’Aurillac », qui a été créée en 1910 par Jean Berthomieu­x : elle s’est d’abord établie rue Victor puis dans une ancienne forge, Place du Préfet Erignac. André Berthomieu­x, qui a succédé à son père Jean, déplace alors l’atelier de fabricatio­n sur un terrain proche du Parc Hélitas (l’actuel Hôtel La Thomasse) en 1950. Il y restera jusqu’en 1970, date du déclin progressif de la galoche au profit de la chaussure. L’activité se poursuivra encore quelque temps dans un atelier de la rue Jean-Jaurès, l’affaire d’Alain Roquier qui a été reprise en 2007 par JeanClaude Lafon. Cordonnier et fils de cordonnier, il installe alors son atelier au Rouget et la rebaptise « La Galoche du Cantal ».

Grâce au soutien de Michel Fel, maire de Saint-Etienne-deMaurs et de M. et Mme Talon, Eric Mas, en digne héritier de Jean Berthomieu­x, ouvre alors le 6 novembre 2017 son atelier/ boutique « La Galoche du Cantal » à Saint-Etienne-de-Maurs : « je voulais faire partager ce savoir-faire traditionn­el. C’est un travail essentiell­ement manuel réalisé sur place avec un matériel centenaire, notamment les empeignes qui donnent la forme de la galoche. Avec des cuirs de première qualité et des semelles en bois de hêtre, chaque galoche est unique. À chaque étape de la fabricatio­n, il faut sentir, toucher cette relation entre le bois et le cuir : tu sais dès le début comment sera la galoche » .

Dans son atelier, Éric Mas a diversifié sa gamme : la galoche traditionn­elle ( qui a un talon fermé) se décline en noir (mat ou vernis), le sabot suédois joue avec les couleurs et, pour la saison estivale, des nu-pieds composé de semelle en bois et de lanières en cuir. Ce nouveau produit, l’a conforté dans son ambition de développer ses gammes faites maison, notamment pour l’automne prochain.

« Partager ce savoir-faire traditionn­el »

Pour développer cette activité, « la galoche » se vend auprès des établissem­ents Grenier d’Aurillac ainsi qu’en Haute-Loire. De plus, Eric Mas est à la recherche de revendeurs amateurs de ses produits sur l’Auvergne et la France. Il proposera également prochainem­ent des visites de son magasin/atelier à des groupes pour faire partager et connaître son savoir-faire.

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