Emploi : les secteurs qui recrutent
De nombreuses offres sont à pourvoir en ce début d’année
Pour Sébastien Faure-Rouquié, directeur territorial délégué Cantal à Pôle Emploi, ce début d’année 2018 est marqué par « un entre-deux d’un point de vue de l’économie et de l’emploi. Nous ne sommes pas dans une situation de crise économique mais la reprise n’est pas encore marquée. »
Difficile de faire des compa- raisons bien sûr, mais dans le Cantal, la situation n’est pas « désespérante » : en fin d’année 2017, le taux de chômage dans le Cantal est de 5.8 % de la population active (contre 9.4 % au niveau national) soit 4400 demandeurs d’emploi en catégorie A. « Il y a des atouts à faire valoir dans le département » poursuit Sébastien Faure-Rouquié.
Des emplois à pourvoir
Concrètement, on peut établir une liste de cinq secteurs qui recrutent dans le Cantal. Tout d’abord, et ce n’est pas une surprise au vu de la démographie du Cantal, c’est le secteur de l’action sociale et de la santé : avec les emplois liés aux services à la personne, au milieu hospitalier. « Sur ce domaine, Pôle Emploi prévoit la formation d’une centaine de personnes au cours de cette année 2018, et elles seront sûres d’avoir un job à la fin » indique Sébastien Faure-Rouquié. Sans surprise non plus, les emplois qui concernent le milieu de la restauration et hôtellerie sont aussi à pourvoir.
Le secteur de la construction et du bâtiment est également à la recherche de personnes : plombier, maçon chauffagiste, plaquiste représentent des débouchés importants. « Mais il y a aussi un domaine qui est en pleine expansion : c’est l’économie verte, tout ce qui concerne les travaux d’isolation de sa maison par exemple » explique Sébastien -Faure Rouquié.
Et puis, le secteur de l’administration publique est aussi un secteur porteur : Aurillac est une ville administrative, donc pas surprenant d’avoir d’informaticiens ou de chefs de service.
Afin de pouvoir tous ces postes, Pôle Emploi a décidé en cette nouvelle année de mettre « l’accent sur les compétences. Il ne faut plus réfléchir automatiquement par métier, mais il faut mettre en valeur les compétences de chaque demandeur d’emploi et ainsi, on peut se retrouver à évoquer des métiers auxquels ils n’auraient même pas pensé. Ici, le taux de chômage est faible, cela attire donc des gens qui viennent de l’Île France, de Paca ou des Hauts de France, car il y a un fort taux de chômage dans ces endroits-là. Nous allons aussi mettre un 9ème conseiller dédié aux entreprises pour renforcer notre lien avec elles, ainsi que notre partenariat avec le CDIFF (Centre d’Information sur les Droits des Femmes et Familles) » raconte Sébastien Faure-Rouquié.
Et de rajouter : « ce qui est certain, c’est qu’il ne faut pas avoir peur de changer de voie. À la fin de l’année dernière, 1 retour à l’emploi durable ( plus de 6 mois) sur 2 est permis par une évolution professionnelle. »