La Voix du Cantal

Michel, « ivre » de bonheur

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Michel Dayral, éleveur du côté de Pleaux, à la tête de 150 vaches (95 mères salers en race pure et 55 laitières) est un habitué du Salon : pour preuve, il y retourne cette année pour la 10ème fois. Il partira avec Ivresse, une vache de 5 ans et Leader, un jeune taureau âgé de 3 ans. Une habitude qui est un plaisir : « j’y suis monté la première fois en 1993 car je voulais avoir une belle bête pour participer et j’ai eu la chance de gagner le premier prix dans une catégorie. »

Et d’ajouter que son emploi du temps ne lui permettait pas d’y monter chaque année : « car il faut aussi travailler ici à la ferme. Là, cela fait quatre fois de suite que j’y monte. Mon

fils et notre associé resteront pour s’occuper des bêtes ici. »

Pour autant, Michel ne manquera pas de travail. En effet, il est parti ce jeudi 22 février au matin du côté du domaine du Fau à Saint-Bonnet-de-Salers en direction de la capitale : l’événement débute samedi 24 février. Après l’heure de l’installati­on, Michel sera de retour au bercail le dimanche 4 mars, après une semaine bien remplie. « On se lève de bonne heure, on lave les bêtes, on fait téter les veaux, on leur donne à manger et puis c’est à notre tour. Puis tout au long de la journée, on discute avec les gens, on échange. » Un rythme effréné qui est accentué par le fait que Michel dormira à l’hôtel : « depuis quelques années, on ne peut plus dormir à côté de nos bêtes. »

Au cours de cette semaine, Michel participer­a donc à deux concours avec ses bêtes : le mercredi 28 février : « un moment qui ne dure pas trop longtemps, puisque l’on fait le tour du ring avec nos animaux. Un juge est présent et nous avons les résultats après le passage de tous les animaux. Avec mon jeune taureau, nous allons concourir contre deux animaux venant de l’Allier et un éleveur de Saint-Bonnet-de-Salers. »

Une belle récompense pour l’élevage

Au concours, aucune somme d’argent n’est remise, mais Michel n’y va pas pour cela, loin de là : « c’est un vrai plaisir et cela permet de promouvoir la race. Ensuite, cela permet de se faire connaître, d’acquérir une certaine notoriété. C’est bénéfique pour l’élevage. C’est une preuve de reconnaiss­ance et pour participer au Salon, il faut impérative­ment être primé au National. Pour réussir, le juge s’appuie sur la ligne du dos, la démarche, et l’équilibre de l’animal » Et d’évoquer un souvenir : « en 2016 où j’ai eu une récompense au National pour l’ensemble de mon cheptel. Je crois que c’est la récompense dont je suis le plus fier. »

Et de fierté, il en sera aussi question le jour du concours où son petit-fils a promis de venir voir le défilé au Salon…

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Michel en compagnie de sa vache, Ivresse.

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