Ils vont défendre les couleurs du Cantal
Directeur de Cantal Destination, Bruno Avignon orchestre et organise la montée au salon du Cantal depuis plus de 10 ans.
Ce sera la 13ème fois que le département du Cantal est présent au salon de l’agriculture. Depuis sa 1re participation en 2005, les choses ont bien évolué. Le stand est devenu une référence du salon, où l’esprit cantalien est de plus en plus apprécié. Joie de vivre, bonne chère, bon nombre de visiteurs font du stand Cantal, une étape obligatoire dans leurs visites.
Seul bémol cette année, et non des moindres, le stand du Cantal sera à part. Exit le stand de la région Auvergne-RhôneAlpes qui conviait tous les territoires sur un même espace.
Une mise au rebut en 2018 ?
La décision est tombée en fin d’année dernière. La chambre régionale d’Auvergne-Rhône-
Alpes informe le Cantal qu’il sera impossible d’avoir tout le monde au même endroit. Une information tardive, qui intervient après trois années de coopération.
« L’exercice est compliqué. Il faut arriver à caser tous le monde dans le Hall 3 qui n’est pas extensible. Mais cette fois-ci, tout ne s’est pas bien passé. Il a été impossible de mettre toute la surface d’Auvergne Rhône Alpes au même endroit » précise Bruno Avignon. Une décision d’autant plus discutable pour le directeur, alors qu’auparavant « des solutions étaient trouvées. Cette fois, le dialogue est absent » . Car il faut bien comprendre que le Cantal au salon de l’agriculture fait des émules. Le stand est devenu, au fil des ans, un lieu de rencontre incontournable.
« L’année dernière était idéale. Les trois piliers du département étaient réunis : le département, le CIF et la région. Cette année c’est tout l’inverse, alors que le CIF souhaitait être de nouveau avec nous » souligne Bruno Avignon.
Une édition 2018 sous un nouvel angle
Tout n’est pourtant pas noir pour le Cantal. Malgré la déception du placement, le stand du département a encore de nombreuses cordes à son arc. Chaque année, le stand sert entre 7 000 et 8 000 repas. « Les gens qui ont l’habitude de venir nous voir continueront de le faire » indique, confiant, Bruno Avignon.
La soirée « Cantal » habituellement en milieu de semaine, convie elle aussi près de 500 personnes : « Ce type de soirée est assez rare et est habituellement organisé par les régions. À part nous, la région Aquitaine convie 1 000 personnes, mais là c’est justement une région » . La soirée est toujours prévue cette année.
Depuis sa première participation en 2005, le Cantal est devenu, le temps du salon, une véritable ambassade pour le Cantal. « C’est un lieu de rendez-vous, d’affaires. Être présent à Paris nous permet de rentrer en contact avec des personnes que nous ne pourrions toucher habituellement, notamment la population urbaine » précise Bruno Avignon.
Le mur d’images toujours présent
Élément devenu incontournable du stand Cantal, le fameux mur d’images de 20 m2. « C’est un outil qui attire les yeux. Et
il sera encore plus important cette année, vu notre placement » indique dans un léger sourire, Bruno Avignon. Car la plus grande crainte du directeur réside dans le déficit d’image : « financièrement ça devrait aller. Côté image, il va y avoir du pain sur la planche compte tenu de notre localisation » . Le directeur aborde toutefois
l’exercice avec sagesse : « Le stand du Cantal fut l’un des moteurs du stand Auvergne. C’est le Cantal qui a donné envie à l’Allier, à la HauteLoire, de participer au salon. C’est possible que nous leur manquions cette année. Pour nous, cela sera l’occasion de découvrir de nouveaux territoires » .
2019 déjà en ligne de mire
Les premières idées sont déjà en train d’être peaufinées pour l’année prochaine. Déjà approché depuis quelque temps, le Cantal pourrait partir en duo en 2019, avec le département du Puy-de-Dôme : « C’est un territoire avec qui nous tissons de plus en plus d’affinités. Cela sera aussi l’opportunité de renforcer notre partenariat touristique » . Un coin « épicerie fine » est aussi à l’étude, avec une présentation atypique des produits d’Auvergne.