Menaces et violences : cette nuit agitée d’août 2017
Août 2016 dans un quartier d’Aurillac, les policiers sont appelés en pleine nuit pour un tapage nocturne. À leur arrivée, ils se retrouvent en face d’une personne alcoolisée. Ils décident alors de l’emmener au commissariat, ce dernier refuse. C’est alors qu’ils essaient de le maîtriser et qu’il aurait pointé un couteau vers eux.
Jeudi dernier à la barre du tribunal d’Aurillac, il devait répondre de ces actes précis. Il explique alors les circonstances : « ce soir-là, j’étais ivre, j’étais dans une mauvaise passe, j’avais appris une mauvaise nouvelle. Le voisin est venu taper à ma porte parce que je faisais du bruit. Je suis sorti et je l’ai rattrapé. Il voulait se battre. Les policiers sont alors arrivés et j’ai reçu deux coups de teaser. »
La présidente évoque alors le fait qu’il avait un couteau en sa possession et qu’il l’a pointé en direction de son voisin et des policiers : « c’était pour les intimider mais je ne voulais pas m’en sortir et puis j’avais un cache lame dessus. »
L’avocat d’un policier qui s’est porté partie civile considère que son client a subi un préjudice moral : « il a menacé les policiers et on ne peut le tolérer. »
Le procureur se montre particulièrement remonté : « ce sont des faits inacceptables. Vous faisiez du bruit alors que des gens veulent dormir. Vous avez beaucoup parlé de droit dans vos déclarations, mais vous avez aussi des devoirs. Vous avez menacé des gens et votre casier judiciaire en fait état puisque vous avez 5 mentions, notamment pour des violences. »
Pour sa part, l’avocat du prévenu indique : « la seule explication à ce comportement est l’alcool, il avait 2 g/l. »
Reconnu coupable, il a été condamné à deux mois de prison avec sursis mis à l’épreuve durant deux ans et 200 € pour le préjudice moral.