Les habitudes vont changer
La réglementation sur les sacs en plastique va changer. À Vire, sur le marché, dans les boutiques du centre-ville et les grandes surfaces, les commerçants s’adaptent. Les paniers et autres sacs cabas réutilisables devraient faire leur retour.
emballages à la coupe, eux, « ne présentent pas de contradiction avec la législation » .
En centre-ville
Tous les commerces de Vire se posent des questions sur le changement de la réglementation. Beaucoup comptent sur leurs fournisseurs pour se mettre en règle.
Rue Chaussée, le poissonnier Olivier Gautier se pose des questions, tout en feuilletant un catalogue où divers sacs à divers prix sont proposés. « Nous avons jusqu’au 1er janvier pour être en règle mais nous sommes un peu dans l’incertitude. On nous dit qu’il faut utiliser des sacs biodégradables mais avec des produits humides comme les nôtres, on ne sait pas si ça va tenir. Je vais peut-être faire des sacs cabas pour les vendre aux clients… » Dans une boulangerie, les sacs plastiques sont notamment utilisés pour le pain coupé, mais « c’est encore flou sur ce dont on pourra utiliser ou non » .
Côté vestimentaire également, on se pose des questions : « J’utilise déjà des sacs biodégradables en polyéthylène 100 % recyclable » , indique Mireille Roger, du magasin M’T Marques. « Le commercial qui me les vend me dit que ce sera bon » .
Au marché
Sur le marché de Vire, le sac vert ou blanc en plastique a la cote, notamment chez les primeurs. Même s’ils ne seront concernés qu’à partir du 1er janvier prochain, les commerçants anticipent. « Notre fournisseur s’occupe de nous trouver les sacs adaptés » , indique un marchand. D’autres craignent l’augmentation des coûts. « Nous avons déjà des sacs qui sont biodégradables en un an, mais on nous impose d’utiliser des sacs qui sont biodégradables en un mois. C’est quatre à cinq fois plus cher » , indique Dominique Foulon, primeur au Tourneur. D’autant que dans ces sacs biodégradables, « il sera impossible d’y mettre un kilogramme de tomates » . Certains sacs en plastique seront toutefois utilisables. « C’est un peu de l’hypocrisie, car ces sacs en pétrole mais qui font plus de 50 microns seront autorisés. Ils sont considérés comme réutilisables mais il se peut très bien que les consommateurs les jettent… »
Alors, le bon sens sera de mise : « On vendra peut-être des sacs cabas ou on utilisera des cartons » . Le chariot de marché ou, simplement, ne pas oublier son cabas à la maison, sont aussi des solutions.