La Voix - Le Bocage

« Il faut rester à une taille raisonnabl­e »

Une réunion publique a eu lieu jeudi dernier sur le sujet de la création d’une commune nouvelle. Les élus ont argumenté en faveur d’une union à minima.

- I.I.

Comme le rappelle le maire de Mesnil-Robert, Jean-Paul Massus, « une commune nouvelle c’est un mariage qui a besoin d’amour et pas d’argent. Si ce n’est pas de l’amour, il faut au moins de l’amitié » . Tout pourrait se résumer ainsi dans l’histoire de l’éventuelle union des communes pour former la commune nouvelle sur le territoire de l’Intercom séverine, car ni amour, ni amitié entre certains élus ; Pas non plus de confiance, le ciment fondamenta­l pour travailler ensemble.

À partir de là, il suffit donc de lister les arguments en faveur d’une évolution à minima entre trois communes comme cela a été le cas, jeudi dernier à l’occasion de la réunion publique qui s’est déroulée à Landelles-etCoupigny.

Devant une centaine de personnes, les deux maires, Blaise Micard et Jean-Paul Massus, se sont partagés le micro. Premiers arguments : « non la commune nouvelle n’est pas obligatoir­e… seulement 317 communes nouvelles créées et une moyenne de regroupeme­nt entre 3 et 4 communes… pas d’impact énorme sur les budgets des communes car les communes riches payent pour les pauvres. On a la chance de faire partie de ces collectivi­tés pauvres qui ont été épargnées par les décisions de l’État… La commune nouvelle c’est aussi une seule commune qui décide de tout et même du taux de fiscalité avec des répercussi­ons importante­s quel que soit le choix, le patrimoine est mis en commun… le personnel sera celui de la commune nouvelle… mais tous les mois, il y a des modificati­ons, alors… » .

Pour répondre à la question d’un habitant qui s’interrogea­it sur le sort des communes enclavées (Pont-Farcy, Campagnoll­es et Saint-Aubin-des-Bois, ndlr), la réponse était claire : « elles ne sont pas si enclavées que ça. Rien n’empêche Campagnoll­es de se rattacher à Vire, mais aucune commune n’est venue nous dire qu’elle voulait travailler avec nous » .

Autre question de l’assistance, « l’intérêt est de sauver le bourg, les commerces, les écoles, c’est ça le plus important. Landelles est devenu une ville morte » . Jean-Paul Massus a répondu : « mon souhait est que les gens s’arrêtent dans le bourg, il faut faire une étude mais on ne sait pas combien la grande intercom prendra d’impôt et donc on ne peut rien prévoir » . Blaise Micard n’a pas hésité : « Je prends les paris, allez à Vassy, ce n’est pas mieux » .

Car la dissolutio­n de l’Intercom séverine au 1er janvier et l’intégratio­n des communes dans la grande intercommu­nalité viroise ont aussi été évoquées ; « On ne sait pas qui reprend quoi… Il faudra participer à l’accueil des gens du voyage, qui aura la compétence sco- laire, voirie, transports scolaires ? » . Les élus ont noté encore : « nous sommes dans un contexte mouvant, c’est pourquoi on ne peut pas répondre à vos questions » .

On l’aura compris, la réunion plus que d’éclaircir les choses, aura créé une certaine crainte dans l’esprit des habitants. En fin de soirée, Jean-Paul Massus s’est voulu rassurant : « Il faut rester à une taille raisonnabl­e dans un milieu qui nous est proche. Les trois communes ont toujours travaillé ensemble » .

Deux autres réunions publiques -mais cette fois organisées par l’Intercom séverinede­vaient se dérouler, mardi et mercredi. À suivre donc.

Pas enclavées

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