Deux soirées pour comprendre
Ils étaient une quarantaine tout au plus à s’être déplacés, mardi 28 juin, à Pont-Farcy où, à l’invitation de Georges Ravenel, président de l’Intercom, se tenait une réunion publique au sujet de la future commune nouvelle. Le lendemain, l’assistance était un peu plus nombreuse à MesnilClinchamps. sociations. Et la vie associative est plus importante à préserver que la proximité des lieux pour faire des demandes que l’outil informatique tend aujourd’hui à rendre accessible depuis chez nous » . Au mur, les tableaux de chiffres continuent de défiler. L’on y parle de simulation fiscale, d’économie d’échelle, de lissage des taux, de taux pondérés…
L’intérêt général
En pleine affaire du brexit, le sujet de la scission de Landelles a agité l’assemblée. « En même temps, il faut dire que SaintSever ne nous a pas dragués beaucoup, j’ai l’impression que nous sommes un peu loin d’eux » dira une personne dans le public. Et une autre d’ajouter « Les communes du nord du périmètre subissent la décision de Landelles qui s’ils n’entrent pas dans la commune nouvelle, les isole du fait de la continuité territoriale » faisant référence à une des conditions Sinéquanone de regroupement : avoir des frontières communes. Le ton de Georges Ravenel se fait alors plus ferme « Si cette réforme territoriale amène à l’explosion de certaines choses, ça n’a aucun intérêt. Ce qui prime, c’est l’intérêt général du territoire. Les problèmes d’ego ne doivent pas présider à des décisions qui vont à l’encontre de l’intérêt général » . Hervé Dupard, maire de SeptFrères, dira son incompréhension quant à ce revirement « Nous avons nous aussi la volonté de créer une commune nouvelle depuis environ deux ans ; nous avons attendu la décision de certaines communes. Et en décembre dernier, tous les conseillés ont voté la poursuite de l’étude à 18. Pour au- jourd’hui apprendre qu’elles ne nous rejoignent pas. Nous avons déjà perdu beaucoup d’argent à attendre » .
C’est dans le plus grand brouhaha que se terminera la réunion. On pouvait y entendre parler de logique sociale et historique, de manque de vision du futur, de représentativité, de communes et maires délégués sans plus de pouvoir, de grosses communes, les plus dépensières, qui profiteront des deniers de l’Etat, d’impératif économique, de logique financière, de scrutin de liste, de parité…
Quant à ce qui se passera après 2020, nul ne semble pouvoir en dire grand-chose pour l’instant.