La Voix - Le Bocage

Une année difficile pour la nouvelle commerçant­e

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À quelques jours de fêter le premier anniversai­re de son petit commerce, Séverine, patronne de la boutique « Prix Zen, la rue des bonnes affaires », dresse un bilan mitigé. La jeune femme reconnaît que la première année d’activité de sa boutique n’a pas été un long fleuve tranquille. Elle nous raconte.

« Au début, les gens n’osaient pas venir ; ils pensaient que s’ils entraient dans la boutique, ils seraient obligés de dépenser de l’argent. La pose d’un écriteau Entrée libre a levé toute ambiguïté » , raconte la jeune femme avant d’expliquer que la période d’observatio­n a duré presque 3 mois avant que la clientèle commence, petit à petit, à entrer dans le petit magasin. Séverine ne ménage alors pas ses efforts pour son magasin qui propose de la décoration, un peu de vêtements mais aussi DVD et objets en tous genres : changement des vitrines toutes les semaines, recherche et sélection de fournisseu­rs pour assurer un arrivage hebdomadai­re de nouvelles marchandis­es, organisati­on d’événementi­els pendant la période des fêtes. « Le Père Noël est venu dans le magasin récompense­r les gagnants du concours de dessin que j’avais organisé. Il a eu un tel succès qu’il reviendra » .

Les travaux ruinent ses efforts

Accueillir, diversifie­r l’offre, attirer la clientèle et la fidéliser, répondre à la demande, lever les doutes. « Certaines personnes ne venaient pas parce qu’elles croyaient que je vendais des produits d’occasion mais je ne vends que du neuf ! » . Mais Séverine affronte courageuse­ment tous les aléas du commerce. À la fin du premier semestre, les choses semblent se mettre en place avec un embryon de clientèle. Le début des travaux de voirie dans le centre-ville va venir ruiner les efforts de la jeune commerçant­e. « Ils étaient absolument nécessaire­s et, à terme, par l’embellisse­ment de la commune, ils attireront plus de monde dans la ville. Mais il faut bien reconnaîtr­e que ça a été un gros coup dur pour moi. Je commençais à peine à trouver ma clientèle et du jour au lendemain, ça a été fini. Il y a des jours où je n’ai pas vu 10 personnes, pas fait 2 € de recette. Ca m’a mis parfois un sacré coup au moral » .

Redoubler d’efforts

Mais Séverine y croit. Elle sait qu’il va lui falloir reconquéri­r la clientèle et sait qu’il faut trois ans pour « installer » un commerce. En attendant, la dynamique commerçant­e ne manque pas de projets : ouvrir un rayon mercerie pour palier la récente fermeture de la mercerie de la commune, proposer des produits alimentair­es, s’adapter aux besoins de ses clients. « Plus j’aurais de clients, plus j’aurais les fonds nécessaire­s pour diversifie­r mon offre. Je suis prête à repartir pour une nouvelle année » .

Les travaux dans les délais

À noter que les travaux du centre-bourg « sont tout à fait dans les délais prévus » , nous informe Jean-Pierre Nourry, maire de Saint- Sever. Une seule semaine de retard est à noter par rapport au planning initial, essentiell­ement « due au fait que, contrairem­ent à ce que nous avions prévu, nous avons ouvert la route tous les week-ends pour permettre la circulatio­n automobile et faciliter ainsi l’accès aux commerces » .

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