Faut-il s’inquiéter pour le centre-ville ?
En un mois, deux commerces ont fermé boutique rue du 6-Juin. Un temps menacé le pressing sera finalement repris. Mais la situation générale inquiète certains commerçants.
Le sujet est tabou pourtant la réalité est là. Comme d’autres villes de même strate, Condé voit ses commerces disparaître. Le coeur de ville est particulièrement touché. Rue du 6-Juin, deux enseignes ont fermé boutique en un mois. La fleuriste, Lisa fleurs, et depuis quelques jours, Aux vergers de Condé.
Des affiches « Déstockage » sont encore sur les vitrines pourtant le magasin est fermé. Un départ en catimini qui semble avoir surpris une autre fleuriste à côté. L’épicerie était ouverte du lundi au samedi et le dimanche matin. Pratique pour certains habitants du centre-ville.
Rue Dumont-d’Urville, plu- sieurs locaux sont vides. Au bar Le cap, la gérante cherche un repreneur depuis plusieurs mois. « Cela fait 18 ans que je suis ici. À 66 ans, il est temps que je prenne ma retraite », explique la commerçante qui ne souhaite pas en dire davantage sur l’avenir du bar.
« Un lieu de vie »
Rue de Vire, c’est un commerce historique, le bar du Centre, qui fermera ses portes. Christine prendra sa retraite début septembre.
« Il ne devrait pas être repris. Le loyer n’est pas cher pourtant. C’est dommage, un bar est un lieu de vie. »
La situation du commerce inquiète certains comme Jérôme Gaimbault qui tient le bar Le chêne. « C’est catastrophique. Cela fait 10 ans que je suis ici, on a l’impression d’une ville morte », lâche le commerçant qui pointe le manque de com- munication entre commerçants et mairie.
« Il ne faut pas être pessimiste. L’UCIA propose des animations comme le festival Fraca’soldes », avance de son côté la gérante du bar Le cap.
Une bonne nouvelle tout de même. Le pressing dans l’angle de la rue du 6-Juin devrait être repris par l’association Aux fringues.
« Il reste encore quelques détails administratifs à régler mais c’est en bonne voie, explique Joseph Lenepveu. Fin mai, nous avons appris que le pressing allait fermer. Il y avait l’opportunité de le reprendre. On a saisi l’occasion car on voulait que l’activité perdure. »
Deux personnes de l’association devraient prendre la suite. « On gardera la même activité. Il y a une clientèle d’habitués. »