Les filles aussi vont chausser AF VIROIS. les crampons !
Virginie Gauvain, responsable de la section fille de l’AF Virois, espère former plusieurs équipes la saison prochaine au sein du club. Elle raconte sa démarche. Et sa passion.
Joueuse et entraîneuse de football, Virginie Gauvain est avant tout une porte- parole de son sport. « Je suis tout le temps sur les terrains et à chaque fois que je vois une fille taper dans un ballon, je lui dis de venir nous voir à Vire » , indique celle qui est tombée amoureuse du ballon rond à l’âge de 9 ans, en jouant avec des garçons. Pour que les filles aient leurs propres championnats, elle compte bien, la saison prochaine, former plusieurs équipes au sein de l’AF Virois. « Actuellement, nous avons une équipe en U 11 et une formation senior avec dix Viroises et cinq Sourdevalaises ».
« Sur deux années »
Sur le cahier de Virginie Gauvain, les combinaisons se forment pour de futures équipes : des U 9 ou U 10 avec des U 11, par exemple, pour avoir un effectif complet.
Réunions à la Ligue, portes ouvertes au sein du club. Tout est mis en place, cette année, pour attirer les filles dans les vestiaires virois. « Plusieurs jeunes sont venues aux portes ouvertes et si elles viennent s’inscrire au club, il y aura possibilité de former plusieurs groupes. Cela se fera sur deux années. Nous allons déjà mettre en pace une équipe en U7, une en U 11 et une en U 13 à la rentrée » .
« Une fille doit se surpasser… »
Elle sait la difficulté que peut avoir une fille qui aime le football pour se lancer sur les terrains. Un syndrome de Billy Elliott inversé, en quelque sorte. « Lorsque j’ai commencé le football, petite, près de Cherbourg, on ne voulait pas de moi. J’étais la seule fille dans mon club. Lorsqu’on est une fille sur un terrain, il faut se surpasser pour montrer que l’on a notre place au sein de l’équipe. Pour ma part, j’étais arrière-gauche et je n’ai jamais été sur la touche » .
Les temps ont changé et l’époque des vieux shorts et vieux maillots qui terminent leur vie chez les filles semble révolue. « Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir des clubs qui veulent structurer le football féminin. Nous avons exactement le même matériel que les garçons » . Et une équipe de bénévoles sera là pour épauler les filles dans leurs premiers matchs : Jean-Marie Tellier, Mickaël Bazin, Stéphane Houstin… Mais aussi Virginie Gauvain, qui passe déjà tous ses weekends près des terrains. L’emploi du temps risque encore d’être chargé !