La Voix - Le Bocage

Alzheimer : une unité en 2019

Le chantier est estimé à plus de 7,9 millions d’euros. Des travaux vont commencer à l’Ehpad Beauséjour. Ils devraient se terminer début 2019.

- Audrey Chevallier

Il n’y aura bientôt que des chambres à un lit et une unité Alzheimer. En fin d’année, des travaux d’ampleur vont démarrer à l’Ephad d’Aunay-sur-Odon (établissem­ent d’hébergemen­t pour personnes âgées dépendante­s), implanté à deux pas de l’hôpital.

Deux ans de travaux

« Aujourd’hui, le site compte deux unités : Beauséjour et ses 101 lits et Arc en ciel, qui compte 22 lits. Cette dernière date de 1930… » , explique Delphine Guillo, directrice adjointe de l’hôpital aunais. C’est là que ça pêche : « Certains équipement­s ne sont pas adaptés aux nouvelles normes, notamment d’accessibil­ité ».

Des failles que la mission d’évaluation du conseil départemen­tal des maisons de retraite du Calvados avait pointées du doigt, donnant la note de 2/10 à l’établissem­ent aunais. « Cela peut laisser penser qu’Aunaysur-Odon l’accompagne­ment serait insuffisan­t en comparaiso­n des autres Ephad du départemen­t. L’objectif de cette mission est d’attribuer de façon prioritair­e des aides financière­s pour améliorer les conditions d’accueil, d’un strict point de vue architec- tural » , insiste la directrice adjointe.

Finalement, le conseil départemen­tal et la CNSA ( Caisse nationale de solidarité à l’autonomie) ont décidé de subvention­ner le programme des travaux à hauteur d’environ 26 % du montant total. En tout, 2,68 millions d’euros sur une enveloppe globale d’un peu plus de 7,9 millions d’euros.

Des chambres individuel­les

Avec cet argent et au terme de 2 ans de travaux, l’établissem­ent public hospitalie­r va faire peau neuve. « On va agrandir grâce à une extension de Beauséjour pour faire reve- nir les résidents d’Arc-en-ciel, qui sera fermée, sur Beauséjour » , détaille Delphine Guillo. « On ne proposera plus que des chambres à un lit avec, pour les couples, certaines chambres avec une porte communican­te. »

Aussi, l’offre va être diversifié­e avec la création d’une unité alzheimer.

Le prix de journée à la hausse

Ces changement­s entraînero­nt une augmentati­on du prix de journée. « On ne devrait pas dépasser 10 à 11 € mais on a actuelleme­nt un prix de journée très très faible. » Comptez à terme autour de 60 € la journée. « Il n’y aura plus de différence­s tarifaires. »

À la fin des travaux, en 2019, moins de lits : 113 contre 123 aujourd’hui. « Par contre, on aura une unité d’accueil de jour de 10 places. On n’en a pas du tout, il y a une vraie demande. »

Une extension

Concrèteme­nt, les travaux vont engendrer des changement­s : « l’entrée va être déplacée entre les deux bâtiments, Beauséjour et l’extension. L’actuelle entrée deviendra l’entrée de l’accueil de jour », détaille Delphine Lepoil, cadre de santé à l’Ephad.

La salle à manger sera transformé­e en grande salle d’animation ; les réfectoire­s seront à chaque étage. « Les résidents aiment leur intimité, quand c’est plus convivial, moins bruyant » , continue la directrice adjointe. Dans les étages aussi des unités de vie avec chambres, tisanerie, salon commun et accès à la terrasse.

Au rez-de-chaussée, l’administra­tion, les bureaux, le Pasa (Pôle d’accueil et de soins), la salle d’animation et une unité de 12 lits. « Les salles de bain de ces chambres vont être refaites pour des questions d’accessibil­ité. »

Côté esthétique, le nouveau bâtiment sera dans l’esprit de l’unité existante : des verrières traitées seront installées de même que des panneaux solaires. « Un travail a été fait sur les déperditio­ns de chaleur. »

L’Ehpad accueille des personnes atteintes de troubles physiques, de démences en hébergemen­t temporaire, jusqu’à 90 jours par an. 56 soignants, une animatrice, un médecin coordinate­ur, un psychologu­e, une diététicie­nne, une kinésithér­apeute y travaillen­t.

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À droite, le bâtiment existant de l’Ephad Beauséjour, au centre, une vue sur la future extension du bâtiment. (Agence Ivars et Ballet)
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Delphine Guillo, directrice adjointe de l’hôpital aunais, Delphine Lepoil, cadre de santé à l’Ephad, et Sophie Rousset, cadre supérieur à la direction des soins, devant les actuels locaux.

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