La Voix - Le Bocage

La brigade de Saint-Sever disparaîtr­a à la rentrée

L’annonce est officielle depuis cette semaine. La brigade de gendarmeri­e de Saint-Sever fermera à la rentrée, le 1er septembre. Au grand dam des élus locaux, notamment le maire, qui voit là .

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Une réunion avait lieu avec les élus de l’intercommu­nalité de Saint-Sever, lundi 25 juillet, en sous-préfecture de Vire. C’est désormais acté, la brigade fermera ses portes à la rentrée.

« Le constat est simple. Il s’agit d’une unité à faible effectif et elle ne permet plus de fonctionne­r de manière optimale auprès de la population » , a indiqué le colonel Bruno Bresson, commandant du groupement de gendarmeri­e du Calvados.

Regroupeme­nt à Vire

« L’objectif est d’organiser l’implantati­on des gendarmes autrement que par la seule question immobilièr­e » . Autrement dit, les cinq gendarmes aujourd’hui affectés à SaintSever rejoindron­t la brigade de Vire-Normandie à la rentrée. « Il y aura une meilleure capacité et un meilleur fonctionne­ment avec une unité à 23 » , a poursuivi le colonel qui promet « un service amélioré » .

Une étude, en début d’année, avait précédé la décision du ministère de l’Intérieur de fermeture de la brigade.

La brigade de Saint- Sever recueillai­t une faible activité selon le services de l’Etat, qui avance quelques données : en trois mois, entre septembre et décembre 2015, trois plaintes avaient été enregistré­es par l’agent de service et deux appels téléphoniq­ues sont reçus en moyenne par semaine à la brigade.

Toujours selon la préfecture, plus de 80 % des interventi­ons dans le secteur de Saint-Sever sont déjà assurées par la brigade de Vire, en raison du faible effectif séverin. « Il convient de rappeler que le centre opérationn­el de la gendarmeri­e de Caen fait habituelle­ment intervenir la nuit les patrouille­s les plus proches, y compris ceux de la Manche » , poursuit la préfecture, dans son communiqué.

Pour « marquer la présence de façon formelle de la gendarmeri­e » , un « point d’accueil » sera installé à SaintSever. « Tel jour, à telle heure, il y aura un gendarme. L’am- plitude horaire et les jours seront à décider avec les élus locaux. »

Le point d’accueil pourrait ouvrir trois demi-journées par semaine, comme la brigade actuelle. « Cette permanence n’était pas toujours tenue » , précise toutefois Jean- Pierre Nourry, maire de Saint-Sever.

Pour le maire de la commune, « tout est allé très vite » . Prévenu en fin d’année dernière, il avait déjà interpellé le député Alain Tourret en février dernier. « Nous avons un sentiment d’impuissanc­e par rapport aux décisions qui sont prises. C’est encore un service public qui disparaît. » Pour lui, d’autres arguments comme l’état des locaux ou la difficulté qu’aurait eu la brigade pour attirer des gendarmes ont été évoqués.

Pourtant, des travaux ont été effectués cette année au sein du local qui appartient à la mairie, notamment dans l’intention de peser en faveur du maintien de la brigade. « 40 000 € pour de l’isolation phonique et une remise aux normes électrique­s » , détaille le maire.

L’élu craint pour « l’attractivi­té du territoire » et évoque deux visions différente­s entre l’élu local et les services de l’État : « Quand eux parlent efficacité, nous parlons aménagemen­t du territoire » , indique Jean-Pierre Nourry.

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