Le jeudi, on trouve de tout et pour tous les goûts
Sur le marché de Condé, le jeudi, de nombreux commerçants et producteurs locaux exposent leurs produits sur leurs étals. Il y en a pour tous les goûts et même les plus insolites.
Été coloré
Noëlle Ballon propose d’acheter toutes sortes de vernis, de marquages personnalisés et de stampings (vernis stylisé pour les ongles N.D.L.R.).
Au départ, la commerçante vendait du marquage personnalisé, à appliquer sur du textile ou des objets. Elle « voulait en plus un autre objet » . Ce sont « [ses] filles » qui lui ont demandé d’ajouter des vernis à son stand. Auparavant elle avait « 3 m et maintenant 8 » .
Le stand fait la joie des femmes, qui trouvent des dizaines de couleurs et de styles pour agrémenter les 20 doigts du corps humain pendant l’été.
Répliques et DVD
En haut de la côte du marché, à droite de la statue, Patrick Samson a installé ses étals tôt ce matin. Épées, katanas, figurines féeriques et films, une bonne partie de l’univers fantastique est rangé sur une longue table devant lui.
« Cela fait déjà 20 ans que je suis là » . Auparavant, il proposait de plus gros articles, comme des lances, mais, constate le commerçant, « depuis 5 ans, c’est plus dur et c’est très réglementé » .
Corps et nature
Pour Hugues Magnin, la nature est très importante.
Le commerçant explique : « depuis dix ans, on fait les fêtes natures et bio des marchés de Condé, Bagnoles, Saint-Hilaire » .
Huges Magnin rencontre sa femme, une coiffeuse esthéticienne de Paris, « dans un chemin de la campagne ornaise » . Ensemble, ils décident de créer des gammes de produits naturels.
Sur l’étal de ce jeudi, on peut voir du savon d’Alep, l’ancêtre du savon de Marseille, cuit au chaudron pendant plusieurs heures ; du beurre de Karité, extrait de l’arbre à Karité d’Afrique de l’ouest, qui est un hydratant très puissant ; et des semelles en bois très résistant, pour se protéger des mycoses.
Cuir artisanal
Ça fait « bientôt 20 ans » que Gilles Mansard déballe ses étals de créations artisanales d’objets en cuir.
On y trouve des bracelets, des ceintures, des étuis, des porte- feuilles, tous les accessoires imaginables en cuir.
Autodidacte, il pratique ce « métier de passion » pour le plaisir du travail manuel et le contact avec les gens.
Dans sa branche, ce qui lui plaît, c’est la « création sans contrainte » que lui permet son indépendance.
Au départ, c’était « fringues et bijoux » et puis, l’artisan s’est lancé dans l’aventure et a créé sa propre gamme de produits. L’avantage de ce système, explique le commerçant, c’est qu’il n’y a « pas trop de concurrents, car ce sont des pièces uniques » .
Gilles Mansard jette un regard sur l’évolution du marché depuis quelques années : « l’ambiance n’est plus comme avant. Le commerce était florissant, maintenant c’est plus dur. On remballe plus tôt ».
Tous les jeudis, la prévoyance et la gentillesse des commerçants accueillent ceux qui viennent flâner, ou ceux qui veulent des produits précis. Jeudi 21 juillet, il y avait aussi deux gendarmes qui assuraient la sécurité sur le marché.