Une carrière avec Michael Jones
Michel Cousin est parrain de l’école de batterie viroise. Derrière ses percussions, il a fait danser les bals de la région, mais aussi les Zéniths de France, avec Michael Jones.
Dans la petite pièce en soussol de l’école de batterie de Dominique Voisvenel, près de la gare de Vire, les évaluations s’enchaînent. Avant de poser les baguettes pour les vacances les jeunes élèves font jouer des percussions devant des batteurs accomplis, même si « c’est une évaluation assez cool » , comme l’annonce le patron des lieux.
C’est un peu La Nouvelle Star, sans les caméras, et avec une table en bois où sont posées gâteaux et bouteilles de soda. Dans le jury, on trouve Alain Rouard, du groupe caennais Vintage, Jean- Pierre Morice, maire de Pontécoulant mais aussi humoriste. Et Michel Cousin.
Michel Cousin sait manier les baguettes et n’hésite pas à donner ses conseils aux jeunes pousses. Il est lui aussi passé par là, après avoir démarré la musique à Condé-sur-Noireau, avec l’harmonie municipale, une formation où il a rencontré des musiciens avec lesquels il a ensuite formé un big band de jazz.
Dans la région, des danseurs se souviennent sûrement d’un groupe qui a fait swinguer sur les planchers : l’orchestre Buddy C, « qui a existé de 1975 à 1990 » . La belle époque des bals, disent certains.
C’est dans ce groupe que Michel Cousin a fait ses armes avec Michael Jones, arrivé dans la formation en 1979, « où il jouait avant de rejoindre Jean-Jacques Goldman » , en 1983, pour lequel il a écrit de nombreux titres, dont le tube Je te donne.
Buddy C, le nom est tiré de Buddy Rich, célèbre batteur de jazz admiré par Michel Cousin et son frère, qui ont fondé le groupe.
Après plusieurs années de pause avec Michael Jones, Michel Cousin le retrouve plus tard. « Je l’ai accompagné de 2000 à 2010 » , précise aujourd’hui Michel Cousin, qui réside désormais à Agon- Coutainville. « En 2010, il a renouvelé son équipe. C’était un peu le vieux couple qui se séparait. Il habitait Lyon et voulait des gens du sud pour jouer avec lui » .
Buddy C, star des bals
Michel Cousin, qui continue ses tournées avec le groupe Mi Fajeur, une formation festive sur les routes normandes tout l’été, garde un souvenir attendri de ces années.
« C’était le bonheur. On arrivait sur un concert et le matériel était préparé. Un sonorisateur qui était batteur venait régler notre instrument avant chaque concert. C’est tout juste si on ne vous massait pas avant ! » rigole-t-il.
Les Zéniths ont jalonné cette période « où j’ai pu accompagner Yannick Noah, Patrick Fiori » .
Aujourd’hui, il aime se lancer des nouveaux défis. Et s’est mis depuis plusieurs années au washboard, un instrument utilisé dans les groupes de jazz de La Nouvelle-Orléans. Un instrument qu’il pratique avec le groupe La Planche à laver.
Et s’il a un conseil à donner aux jeunes batteurs, c’est de « toujours écouter les musiciens qui nous entourent » . Avoir le tempo, c’est important !
Avec Michael Jones, « le bonheur »