La Voix - Le Bocage

CHENIL DU CLOS DE LA HAIE. Une passion… animale !

À 62 ans, voilà 27 ans qu’Alain Simon est installé à Pierres, où il reçoit chiens et chats, le temps d’un week-end ou plus, dans son chenil du Clos de la Haie. Bien plus qu’un métier, une passion.

- Laura Baudier

Pierres.

Du caniche au patou en passant par le Yorkshire ou le Saint-Bernard, de nombreuses races de chiens viennent séjourner chez Alain Simon, propriétai­re du chenil du Clos de la Haie.

Plus de deux hectares de verdure reçoivent la race canine le temps d’un week-end ou lors des vacances scolaires essentiell­ement : « Les gens m’amènent leurs animaux à Noël et au Jour de l’an également : ils se retrouvent en famille et ce n’est pas toujours évident d’emmener ses animaux, surtout si son enfant habite en appartemen­t par exemple » , explique le passionné. Les propriétai­res viennent essentiell­ement de Normandie et de Bretagne.

Pas de peur, mais de la méfiance

Si Alain Simon aime à recevoir toutes sortes de chiens, il refuse cependant d’accueillir les chiens agressifs : « Avant que les propriétai­res ne m’amènent leurs chiens, je leur demande s’il est agressif. Je ne le prends pas si c’est le cas. Je ne veux pas semer la zizanie pour un chien. »

S’il explique n’avoir jamais ressenti de peur face à un chien, il n’en reste pas moins méfiant. Après autant d’années à côtoyer la race canine, Alain Simon sait dorénavant flairer l’agressivit­é d’un chien : « On le sent » , explique-t-il.

Après avoir travaillé en tant que fondeur à la Société de Métallurgi­e de Normandie (SMN), à Mondeville, Alain Simon décide à 35 ans d’ouvrir son propre chenil. Dès l’âge de

14 ans, il est amené à fréquenter

les chiens : « Mon père chassait, je côtoyais un éleveur de chiens qui m’a donné très tôt la fibre. J’ai également eu l’occasion de côtoyer Pierre Siclet, éleveur et juge de pointers, ça m’a marqué. »

25 chiens en juillet

Depuis, ses 50 box accueillen­t des chiens (et également des chats !) de toutes races. En juillet, le chenil a reçu environ 25 chiens. « Ce qui plaît ici, c’est la propreté et l’accueil » , explique Alain Simon qui met un point d’honneur à nettoyer chaque box matin et soir afin d’ « éviter les maladies » .

« C’est un métier »

Ni dresseur, ni éducateur, Alain Simon effectue toutefois des dressages chasse pratique. L’été, 20 à 25 jours durant, il prépare une quinzaine de chiens de chasse (Setter Anglais, épagneuls bretons et irlandais, braque allemand, springer, labrador, etc.) avant l’ouverture de la chasse en septembre et une dizaine avant l’ouverture de la chasse à la bécasse en novembre. Au printemps, il aime à se rendre dans le Loiret pour dresser les canidés sur gibiers naturels. Avant de rendre les fidèles compagnons à leurs propriétai­res, il passe deux à trois séances avec eux afin de leur « transmettr­e ce que j’ai appris aux chiens » .

« Dresser un chien n’est pas donné à tout le monde, c’est un métier : il faut faire beaucoup de psychologi­e, on ne peut pas dresser sans psychologi­e canine. J’étudie le caractère du chien. Il ne faut pas aller au-delà de ses limites surtout » , reconnaît-il. « C’est un métier qu’on ne peut pas le faire si on n’est pas passionné : chaque matin je me lève et ce n’est pas du tout une corvée ! »

Une fibre animale

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Alain Simon devant ses box.

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