La Voix - Le Bocage

« L’andouille de Vire n’aura plus de secrets pour vous »

- Léa Le Breton Visite commentée à 15 h tous les mercredis du mois d’août. Gratuit. Renseignem­ents au 02 31 68 21 69 ; www.andouille-asselot.fr.

« L’andouille n’aura plus de secrets pour vous » promet Gilles Asselot.

« Nous ne sommes pas nombreux à suivre la recette traditionn­elle, il est donc important de montrer comment nous fabriquons ce produit, qui fait véritablem­ent parti intégrant du patrimoine normand » précise-t-il.

Fait à la main

Dès le début de la visite, à travers une vitre dans le magasin, on aperçoit déjà quelques employés qui travaillen­t manuelleme­nt. « Ici, tout est fait à la main, nous ne disposons d’aucune machine », indique Gilles Asselot.

L’andouille est fabriquée à partir de boyaux frais de porc provenant de cochons français, gages de qualité. L’appareil digestif de l’animal, à savoir le gros intestin, l’intestin grêle et l’estomac, arrive le matin directemen­t de l’abattoir. « Les matières premières doivent être travaillée­s dans les 24 à 48 heures pour garantir la fraîcheur du produit » . Après être coupés, lavés, salés et poivrés, les boyaux sont ainsi mis en macération durant une semaine, avant d’être montés et envoyés dans de grandes cheminées destinées à fumer les andouilles.

« Toutes les étapes de fabricatio­n de l’andouille nécessiten­t un réel savoir-faire. Ici, nous préférons privilégie­r la qualité à la quantité » . En moyenne, 1 500 andouilles sortent chaque semaine des ateliers. « Il faut savoir qu’avec un seul cochon, un peu plus d’une andouille seulement peut-être produite » .

Un réel savoir-faire

« Favoriser le local »

Fervent défenseur du local, Gilles Asselot fait appel à deux abattoirs de la région pour se faire fournir. « C’est un choix d’entreprise que nous revendiquo­ns et que nous mettons en valeur. À Vire, nous sommes que trois à fabriquer l’andouille de Vire et six ou sept dans la région. Favoriser le local, c’est participer à perpétrer ce savoirfair­e » . Ses clients, adeptes de la bonne andouille de Vire, se composent à part égale de particulie­rs et de profession­nels locaux. Les livraisons se font dans un rayon de 180 kilomètres aux alentours.

Dans l’objectif de promouvoir ce produit de qualité, Gilles Asselot vend son andouille de Vire sur les marchés. Le vendredi à Vire, le samedi à Saint-Lô et le dimanche, à Caen. « Je participe, bien entendu, à la foire à l’andouille chaque année à Vire et je participe également à un grand salon gastronomi­que à Paris où tous les plus grands fabricants de produits français sont représenté­s. C’est vraiment une fierté pour moi de pouvoir assister à ce genre d’événement », confie-t-il.

Après avoir retracé les six à sept semaines de fabricatio­n de l’andouille de Vire, la visite se clôt par une dégustatio­n, un moment pendant lequel chacun partage sa meilleure recette. Gilles Asselot conclut en précisant que « froide ou chaude, l’andouille se cuisine de plein de façons différente­s » . Des recettes sont d’ailleurs disponible­s sur son site internet.

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