Connaissez-vous l’histoire de ces lieux ?
Condé-sur-Noireau regorge d’édifices à l’histoire insoupçonnée. Parmi eux : une cabine téléphonique anglaise, en plein bourg, ou encore un ancien relais de poste et ses écuries, rue de Vire.
Une cabine téléphonique anglaise
Au détour de la mairie de Condé-sur-Noireau, à proximité de l’entrée du parc, trône, majestueuse, une cabine téléphonique anglaise. Mais, que vient-elle faire là ?
Il s’agit d’un cadeau fait à la commune dans le cadre du jumelage avec Ross on Wye, en Angleterre. Cette cabine téléphonique a été offerte par les Anglais en 1990, consécutivement au 10e anniversaire du jumelage. Elle serait vraisemblablement arrivée par bateau, avec ces derniers. Purement décorative aujourd’hui, elle permettait alors de passer ses appels, même de l’autre côté de la Manche.
« À chaque nouvel anniversaire, il est de coutume que les membres des comi- tés de jumelage s’offrent des cadeaux » , précise la présidente du comité condéen. Ainsi, Condé-sur-Noireau s’est également vu offrir un banc en 2009, actuellement visible à la mairie, mais aussi 25 plants de roses blanches à l’occasion du 25e anniversaire du jumelage. Là encore, « ils ont été plantés devant la mairie » .
De leur côté, les Condéens ont notamment offert une peinture de l’artiste ornais Charles Léandre à leurs amis britanniques.
Un relais de poste, au temps jadis
Rue de Vire, une demeure abritait autrefois un relais de poste.
Au XIXe siècle, les relais de poste servent à transporter hommes et marchandises d’un bout à l’autre du pays. Deux compagnies desservent alors Condé-sur-Noireau : les messageries royales et les messageries générales.
Elles transportent tout type de voyageurs : diplomates, militaires, philosophes, artistes, commerçants, étudiants et policiers.
À l’époque, le voyage se démocratisant, ces passagers se voient d’ailleurs attribuer le nom de « touristes » - le mot, d’origine anglaise, est mis à la mode par Stendhal dans son ouvrage Mémoires d’un touriste (1838).
Au relais de Condé-sur-Noireau, il y a des départs pour Paris tous les 2 jours, à six heures du matin. Tirées par cinq ou six chevaux, les voitures transportent une quinzaine de passagers et leurs valises, atteignant le poids de cinq tonnes.
Le voyage jusqu’à la capitale prend 25 heures et coûte 21 francs, repas inclus. Au départ de Condé, la diligence emprunte les routes de Falaise, Argentan et rejoint la route royale Paris- Brest à Verneuil. Après une halte à Verneuil, elle dépose ses voyageurs à Paris, dans la matinée, vers la Porte de Passy.