La Voix - Le Bocage

Attentats, météo, morosité ambiante, peu ou prou d’impact sur le tourisme

Il a plu, beaucoup, et les grèves, les attentats se sont multipliés. Alors que les juillettis­tes ont repris les chemins du travail, l’heure est aux premiers bilans.

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Dans les campings, les bases de loisirs, les restaurant­s… ils semblent tous à peu près d’accord : la saison touristiqu­e 2016 ne sera pas exceptionn­elle mais pas catastroph­ique. Et ce malgré la pluie, les grèves à répétition et les attentats.

Un peu moins de tourisme

À la Brasserie du Centre, à Aunay- sur- Odon, Laëtitia, la patronne, assure qu’il n’y a pas eu d’impact sur son commerce. « Il y a tout de même un peu moins de tourisme que l’an dernier », note-t-elle en essuyant ses verres.

En dégustant son assiette de moules-frites, Josette admet d’emblée qu’elle n’irait pas à Paris : « Je fais plus attention aux gens, je regarde et j’écoute plus » . En terrasse, Charmaine. Cette Australien­ne qui vit à Londres s’est arrêtée quelques temps à Aunay-sur-Odon. Elle a trouvé l’architectu­re très belle. « J’habite à Londres, il y a des risques d’attentats partout mais je n’ai pas plus peur pour autant. J’espère que la France et l’Europe trouveront un moyen de se sortir de ce mauvais pas. Je n’ai pas peur de voyager seule, les gens sont gentils et accueillan­ts » , affirme-t-elle avec un beau sourire.

Quelques annulation­s

En revanche, Marianne, NewYorkais­e qui séjourne quelques semaines par an à Aunay-surOdon, a peur des attentats. « C’est très pénible pour l’Amérique, la plus vieille al- liée de la France. Mes enfants et petits- enfants voulaient venir en France, mais ils n’ont pas pris ce risque. J’aime la France » , conclut-elle.

De l’autre côté de la rue, à L’Hôtel de la Place, Carine Boone ne peut pas dire si les attentats ont eu des répercussi­ons sur son activité commercial­e. « Nous avons eu des annulation­s surtout à cause des grèves, seulement quelques unes à cause des attentats. Notre hôtel était complet, nous avons hébergé des ouvriers qui travaillai­ent sur des chantiers des environs, notamment celui des éoliennes… » dévoilet-elle complété par son père : « Je vais tous les jours à Caen, sur l’autoroute, je ne vois plus de cars de tourisme qui vont en direction du Mont-SaintMiche­l. »

1 386 spectateur­s en juin

Un peu plus loin, au Paradiso, on a le sourire. En ce milieu d’été, le cinéma associatif connaît la même fréquentat­ion de cinéphiles que l’an dernier, avec 1 386 spectateur­s en juin et 1 119 en juillet. Camping 3, Le Monde de Dory ou encore L’âge de glace n’ont pas manqué d’attirer le public.

« Je ne sais pas ce que cela aurait été avec une météo plus riante, mais le constat est là : la morosité ambiante ne semble pas affecter notre public » , affirme le président, François Carro.

Au camping, un mois plus difficile

Du côté des campeurs, à La Closerie, le bilan est plus difficile : le mois de juillet a été moins bon que l’an dernier. Arrivée cette année, Christine accueille les clients du camping d’Aunaysur-Odon : « Je ne peux pas dire si la fréquentat­ion du camping est en baisse, mais d’après ma collègue qui était là l’an passé, il y a eu moins d’occupation en juillet » .

Chaque jour, une dizaine d’emplacemen­ts sont occupés, essentiell­ement par des étrangers, des Néerlandai­s, des Anglais… Ils ne restent en moyenne qu’une à deux nuits et partent ensuite vers la Bretagne. Sauf pour Dick, Jeannette et leurs quatre enfants qui arrivent des Pays-Bas et sont depuis lundi au camping, leur véhicule étant en panne…

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À l’Hôtel de la Place, il y a eu peu d’annulation­s à cause des attentats. Laëtitia note un peu moins de touristes que l’an passé. Cette famille des Pays Bas a prolongé son séjour au camping car son véhicule est en panne.

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