La Voix - Le Bocage

Le père maltraitan­t écope de 500 € d’amende

Les faits se seraient produits du 15 mai 2012 au 22 novembre 2012 à la Férrière Harang. Des faits qui sont venus à la connaissan­ce de la justice par le biais d’un signalemen­t issu du milieu scolaire.

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Dans un premier temps, c’est l’institutri­ce qui constate trois hématomes sur le bras d’une élève de 9 ans.

Interrogée, celle-ci confiera que son papa, Francis*, 39 ans, l’aurait frappé le dimanche et qu’elle craignait que ça recommence. Elle aurait également déclaré que celui-ci aurait mis un coup-de-poing à son grand frère de 10 ans ajoutant que sa mère était frappée.

Elle parlera de « tartes » reçues fréquemmen­t par elle et son petit frère de 7 ans. Le grand frère recevant lui des coups de poings « parce qu’il faisait plus de bêtises » . Le médecin et l’infirmière scolaire rapportent les mêmes faits. D’autres témoignage­s rapportent des claques et des coups de poing de Francis lorsqu’il est de mauvaise humeur.

Culpabilis­er ses enfants

Interpellé, le père nie tout en bloc expliquant être coléreux et préférant culpabilis­er ses enfants qu’il accuse d’être des affabulate­urs. À son retour chez lui, il aurait ordonné à sa fille de copier 1 000 fois « Je ne dois pas dire que papa tape sa femme » . De plus, le père et la mère auraient déclaré en larmes à la jeune fille : « S’il arrive quoi que ce soit ce sera de ta faute » . La mère aurait même fait allusion à un éventuel placement des enfants « à cause d’elle » .

Présent à l’audience, le prévenu s’exprimait d’une grosse voix impression­nant sa femme et ses trois enfants assis au fond de la salle : « Demandez-leur, ils sont là ! Ah bon ! Les enfants ne se tapent pas entre eux ! Ils ne se font pas les traces euxmêmes ! C’est moi le terroriste. C’est moi le vilain dans l’histoire. Des claques oui, ça peut arriver mais il faut arrê- ter, je ne suis pas violent, je suis quelqu’un de nerveux ça oui ! Je ne frappe pas mes enfants, je les éduque. Si être sévère avec ses enfants c’est être maltraitan­t, ça, je ne suis pas d’accord » .

Cherchant une marque d’affection

La jeune fille ( aujourd’hui âgée de 13 ans) semblait avec sa mère et ses frères terrorisés par le déroulemen­t de l’audience, la colère du père de famille. La jeune fille semblait porter le poids de la culpabilit­é sur ses frêles épaules, pleurant et hoquetant cherchant une marque d’affection mais sans qu’à aucun moment sa mère, elle-même dépassée par les événements, ne tente de la consoler. Les larmes du frère aîné coulaient également à flot.

La mère de famille qui ne semble pas très épanouie préfère prendre la défense de son mari tandis que les enfants nient tout, déclarant pour le plus grands : « notre père n’est pas maltraitan­t » , et pour l’autre : « je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça ! J’ai tout inventé. » .

Le coup de grâce

Finalement c’est le plus jeune, 11 ans qui en réponse au tribunal déclare avec la naïveté propre aux enfants : « On s’est bien préparé avant de venir » .

Une phrase qui fera certes rire le tribunal mais qui donnera le dernier coup de grâce à la crédibilit­é des déclaratio­ns des uns et des autres.

Malgré les dénégation­s du prévenu, le parquet qui déplore la conception du prévenu de la correction paternel requiert à son encontre une peine de 500 € d’amende avec sursis. Reconnu coupable, Francis écope de la peine requise par le parquet.

* Le prenom a été modifié.

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