36 ans de succès !
Dimanche dernier, Saint-Aubin-des-Bois accueillait la 36e édition du Festival Rétro. Créé à l’origine pour apporter un peu d’animation dans ce petit bourg de 240 âmes, il permet aux visiteurs, chaque fin d’été, de découvrir le monde agricole d’antan.
Entre fin des vacances et rentrée des classes, curiosité et nostalgie, averses et éclaircies, l’édition 2016 a une fois encore tenu toutes ses promesses.
Sécurité renforcée
Agents de sécurité dispersés sur tout le site, fouille des sacs à l’entrée et round-ballers pour empêcher toute intrusion de véhicules, nouvelle gestion des parkings visiteurs et des stationnements sur les surfaces d’exposition, tel était le nouveau cahier des charges mis en place par la Préfecture suite aux événements récents survenus en Normandie et que les organisateurs du festival n’ont pas hésité à respec-
ter malgré les moyens supplé
mentaires exigés. « L’objectif du comité est de permettre aux gens de finir les vacances autour des pratiques agricoles d’antan, dans une ambiance familiale et festive, en toute sécurité » , confie Fabienne Bonfils, la présidente du comité d’organisation.
Moins de monde
Les derniers attentats, la météo instable et un festival plus tardif que l’an dernier, tels sont les trois facteurs qui ont sans doute contribué à la baisse de fréquentation cette année. En effet, « Seulement » 4 500 personnes (tout de même !) se sont massées sur les talus pour assister, dès 14h, au grand défilé regroupant environ 300 figurants en costumes d’époque. Après les mères et nounous poussant landaus, les mariés et toute la noce, les musiciens, le garde-champêtre, les gendarmes et Monsieur le curé, vinrent les paysans partant aux champs, fourches et fléau sur l’épaule, les lavandières, le boulanger ou encore les bûcherons. Puis, vinrent les véhicules anciens à deux ou quatre roues et machines agricoles de toutes sortes parmi lesquels quelques nouveautés telles que le très applaudi fourgon de pompiers anglais datant du début du 20e siècle avec sa pompe à vapeur et son attelage de chevaux, mais également le très attendu et impressionnant rouleau-compresseur.
Mais une très bonne ambiance
Toutefois, autour des tables lors du déjeuner et du dîner ainsi que devant les animations de l’après-midi comme des stands d’artisanat ou des expositions de véhicules anciens et militaires, l’ambiance était légère et conviviale. Dimanche, si le public était moins nombreux, il n’en était pas moins gourmand ; preuve en est des 200 kg de saucisses, 25 moutons, 70 kg de côtes de porc dégustés, de la tonne et demie de frites englouties et des 5 000 crêpes et galettes dévorées ; sans compter les 700 litres de cidre et autres boissons consommés !
Un bon dans le temps
Côté démonstrations, les visiteurs ont pu découvrir le battage au fléau ou mécanique, le moissonnage ou encore le labour. Les artisans, quant à eux, ont multiplié les démonstrations de réalisation de dentelles aux fuseaux, fabrication de pain, tressage de paniers en osier, ferronnerie, ou construction en torchis, entre autres. Mention spéciale aux pompiers anglais qui ont simulé une intervention sur feu de maison devant un public aussi nombreux qu’en- thousiaste. De nombreuses reconstitutions de vieux métiers ont permis au public d’observer les gestes « d’avant » : ferme, lavandières, maréchal-ferrant, fabrication du beurre à la baratte, fabrication de fagots… et même une salle de classe où les plus audacieux ont été invités à écrire au porte-plume ou à faire la dictée du Certificat d’Etude du 14 juin 1950.
Enfin, côté musique, notons la présence du groupe des Danseurs du Désert, venus de Louvigné du Désert apporter une petite touche de Bretagne au coeur du bocage. Il y avait également Dédé aux manettes de son orgue de barbarie et le groupe Coraline a clôturé la journée en animant le bal d’après dîner.
Une belle journée satisfaisante
Le comité d’organisation peut se féliciter d’avoir une fois encore offert au public une magnifique journée de fin d’été et ce, malgré toutes les difficultés. « La journée s’est vraiment très bien passée », nous informe Fabienne Beaufils. Même si nous n’avons pas eu autant de monde que prévu, l’ambiance était bien là ; et c’est grâce à toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans l’organisation de l’événement (environ 750 dont 250 bénévoles sur place pendant la journée). Le seul bémol que nous déplorons cette année, c’est que certaines personnes sont venues spécialement pour un feu d’artifice qui n’était pas prévu mais avait été annoncé dans la presse » .