2 morts dans un crash d’ULM
Dimanche 11 septembre, vers 18 h 30, deux hommes d’une cinquantaine d’années sont décédés dans un accident d’ULM survenu à Pont-Farcy, près de Vire.
« On prenait notre café dans la salle lorsqu’on a vu l’avion par la fenêtre. Il volait bas. » Suffisamment pour alerter Nathalie Poulet venue rendre visite à son père Henri, au lieu-dit Le Champ Honolet, à Pont-Farcy, dimanche 11 septembre. « On n’entendait pas de moteur. »
Quelques secondes plus tard, à quelques dizaines de mètres de là, dans un champ, c’est le crash. Peu après 18 h 30, deux hommes sont décédés dans un accident d’ULM, près de Vire.
Les voisins accourent
« J’ai entendu un bruit très bizarre ; pas un bruit d’explosion. J’ai pensé à un tracteur, une voiture… je n’aurais jamais pensé que l’avion s’était écrasé. »
Pourtant déjà, les voisins accourent pour porter secours aux victimes.
« Une dame habitant plus bas dans le hameau avait pris ses jumelles et les avait vus piquer. Elle a contacté la voisine de mon père » , continue Nathalie Poulet encore profondément touchée. « C’est elle qui s’est rendue sur place la première et qui a appelé les secours. »
Sur place malheureusement, il n’y a déjà plus rien à faire.
« Cela ne bougeait plus dans le cockpit » , rapporte doucement Nathalie Poulet, les yeux rougis.
Deux victimes, deux frères
À son bord, deux frères. Tous deux sont décédés dans l’accident. À 55 ans, Eric Gondouin travaillait à Saint-Lô, où il résidait, au sein de l’entreprise Lecapitaine en tant que directeur industriel. Il était aux commandes au moment du drame. Luc Gondouin, 54 ans, habitait Pont-Farcy et gérait une entreprise de travaux agricoles, implantée à Sainte-Marie-Outrel’Eau.
Alors qu’à Pont-Farcy, la tristesse a succédé au choc, mardi 13 septembre, le procureur de la République, Carole Etienne, a livré les premiers éléments de l’enquête.
Un analyse mécanique
« L’analyse mécanique n’a pas révélé d’anomalies parti- culières pour l’instant. Les investigations se poursuivent. »
L’ULM avait décollé un peu plus tôt dans l’après-midi de l’aéroport de Carpiquet. « Le trajet c’était de Caen-Carpiquet à Caen- Carpiquet en faisant un petit tour par Pont-Farcy où ils habitaient », continue le procureur.
Un manque de puissance ?
« On peut supposer qu’ils ont voulu réduire leur altitude au maximum en arrivant à proximité de chez eux et qu’ils n’ont pas eu la puissance nécessaire pour remonter en altitude. On cherche encore la raison de l’accident mais on s’oriente davantage vers une défaillance humaine. On est conditionnel », a insisté Carole Etienne. « Chaque élément doit être rapproché aux autres ; on n’est pas encore en clôture d’enquête. »
Les investigations, confiées à la gendarmerie de Vire et à la brigade de gendarmerie des transports aériens, se poursuivent afin de déterminer les circonstances exactes de l’accident. L’autopsie des victimes, programmée en milieu de semaine, pourrait permettre de faire toute la lumière sur ce drame.