La Web TV, c’est lui
Depuis 2 ans, les grands événements de Vire passent par l’objectif de Dominique Durocher. Rencontre avec le père de cette web TV locale qui ne demande qu’à grandir.
En matière de communication, les outils évoluent de façon vertigineuse depuis quelques années. Du journal papier monté au plomb au film visible en direct, ces différents modes de transmission de l’information ou du divertissement n’ont plus de secret pour les Bocains toujours plus nombreux derrière leurs écrans.
À quel moment et occasion avez-vous créé cette web télévision ?
J’étais passionné par ce domaine depuis longtemps ayant travaillé dans la publicité de presse, puis dans une agence de communication. Il y a environ deux ans, alors qu’il était élu, Régis Picot que je connais depuis de longues années m’a dit qu’il souhaiterait que la communication de la ville de Vire évolue. J’ai fait deux films tests. L’un lors de la venue de François Morel et Dominique Besnéhard à Vire et l’autre sur le concours de fleurissement. C’est parti comme ça. Quel est votre statut ?
Je suis auto-entrepreneur. J’ai un travail de salarié en parallèle car aujourd’hui, je ne peux pas vivre uniquement avec cette activité. Mais je suis passionné et le rêve serait d’y parvenir. Pour l’instant, je travaille 50 heures par semaine et je consacre mes congés à cette activité.
Comment travaillez-vous avec Vire ?
Je filme tous les grands événements en fonction d’un planning établi à l’avance. Le film est ensuite visible sur le site de la ville et le site de Vire TV et relayé dans les réseaux sociaux via les pages Facebook des élus et ou des associations et autres personnes. Il faut savoir qu’il y a Vire TV entièrement dédié à la collectivité, qui est l’outil de communication de la mairie. Il y a TV + qui s’adresse aux entreprises, aux associations comme Vire avenir par exemple pour qui je fais des films de promotion de l’élection de Miss Bocage ou autre. Quel est le coût d’un film ?
Pour 1 minute de film, il y a 1h30 de travail en amont. En moyenne, les films durent entre 4 et 5 minutes, il faut compter entre 500 et 600 €. Mais tout n’est pas une question d’argent. J’ai aussi envie de valoriser la ville. Parfois, je n’ai pas de commande sur un événement et je propose gratuitement mes services. Il y a aussi tout ce qui touche les commémorations liées à des événements tragiques comme les attentats. Dans ce cas, je ne fais rien payer. Je ne pourrais pas faire payer mais je trouve que c’est important d’en laisser une trace. Dans mon village de Canisy, je soutiens les pompiers de cette façon en filmant gratuitement la SainteBarbe chaque année.
Les moyens de communication évoluent sans cesse, avez-vous des projets ?
C’est tout nouveau, je fais partie des premiers à la recevoir. Il s’agit de la caméra Mevo. Elle permet de réaliser des films en direct sur Facebook en proposant des angles de vues différents choisis à distance grâce à une tablette par exemple. Nous allons faire un test avec Julien Guérard du Manoir de la Pommeraie. Dans le cadre de la foire à l’andouille, il va confectionner en direct des recettes à base d’andouilles. Je pense que ça sera très utile aussi au moment des voeux des élus en début d’année prochaine pour offrir différents angles lors des discours. Mon prochain investissement portera sur l’achat d’une parabole afin d’avoir un accès à internet indépendant et mobile par satellite.
Travaillez à temps complet pour TV + n’est pas encore possible ?
C’est un rêve mais toutes les collectivités ne sont pas prêtes encore. Il faut bien reconnaître que cela a un coût, mais la communication par vidéo se développe très vite.
Des concurrents ?
Non pas vraiment. J’ai un confrère qui fait la même chose pour Granville. Lorsqu’il y a eu le passage du Tour de France, il m’a demandé un coup de main. Je suis allé en renfort lui faire des films.