Des pavés drainants PREMIÈRE MONDIALE À CAEN. conçus avec des coquillages
Jeudi 8 septembre, le premier parking créé en pavés conçus avec des coquillages a été inauguré à Caen. Une première mondiale !
« Messieurs, mesdames, cette innovation serait bien utile à vos collectivités… » Le directeur de l’ESITC (École supérieure d’ingénieur des travaux de la construction de Caen), Jérôme Lebrun a évidemment profité du parterre de politiques présents jeudi pour présenter « son » nouveau parking, fabriqué via des pavés en coquillages, fruit des recherches du laboratoire.
Et pour convaincre, rien de mieux qu’une expérience in situ. Un enrobé classique versus les pavés made in ESITC. Mohamed Boutouil, directeur délégué, en charge de la Recherche explique ainsi : « Nous avons travaillé sur ce projet pendant 8 ans. Nous sommes des experts en éco- matériaux. » Allier une des ressources naturelles importantes en Normandie : le coquillage à une innovation permettant d’aller plus loin dans la lutte contre les inondations, ce fut l’idée de base. « Le pavé n’est pas constitué que de coquillages » , indique le chercheur. Mais c’est tout de même 50 % de cet éco-pavé drainant qui est issu de pétoncles, Saint- Jacques et crépidules.
L’éco-pavé drainant est destiné à des usages sur des zones à faible trafic ou à moindres contraintes (parkings, bordures, trottoirs, rues piétonnes, etc.). « Ce n’est pas possible pour le moment sur les routes par exemple » , explique Hector un des chercheurs du laboratoire.
Les explications sont données, la citerne d’eau est déversée d’abord sur les pavés en coquillages puis sur le béton.
« Ah oui effectivement, c’est impressionnant » , « Y’a pas photo » . Le président de Région, Hervé Morin semble convaincu. Le président d’agglo Joël Bruneau également. Les politiques reprennent le dessus sur les spectateurs : « Et ça coûte combien par rapport à des pavés classiques ? »
Le brevet déposé
Jérôme Lebrun rassure : « On l’a voulu au même tarif que des pavés classiques » Soit 25 à 30 € le m2. Le président d’agglo renchérit : « Oui, mais la pose de ces pavés ? On sait bien que c’est ça qui coûter cher. »
C’est aussi ce que maîtrise le moins dans le dossier les porteurs du projet de l’ESITC qui ont déposé le brevet et sont en phase de fabrication auprès d’une entreprise de la Manche. Restera ensuite la commercialisation. Joël Bruneau y pense tout haut et l’évoque auprès de sa première adjointe Sonia de la Provoté : « Pour nos soucis au Chemin Vert, ce serait pas mal » …
« 8 ans de recherche »