Cinq mois de travail pour concevoir une réplique de char
Dans son atelier de Pont-Farcy, Patrick Letouzé a réalisé une réplique de char américain Stuart pour le musée Daed Man’s corner. Avant peut-être un avion ?
Même s’il fait près de 5 mètres de haut, plus de 2 mètres de hauteur, Patrick Letouzé n’y a pas vu de difficulté particulière. Lui qui est concepteur de métier et a lancé son activité de réplique en 2015 a travaillé une bonne partie de l’année sur un projet commandé par le musée Dead’s man corner, de Saint-Côme-duMont (Manche).
L’idée : réaliser un char à taille réelle qui a depuis trouvé sa place devant le musée avant l’été. « La réplique, c’est mon truc. Un avion, cela aurait été exactement la même chose pour moi » , souligne-til. Et pourtant, il a débuté par des cushmans et wlebikes, des répliques de scooters utilisés pendant le conflit 39-45. Cette fois, il lui aura fallu « cinq mois à temps plein » pour réaliser cette réplique.
Travail sur photos
Le plus important, pour lui, « c’est de respecter les proportions et l’échelle » . Il a notamment travaillé sur différentes photos qui proposent des angles différents de l’engin utilisé par les forces américaine pour libérer la région en 1944. « Même si ce sont les mêmes chars, ils ont parfois des différences de taille. Je fais une moyenne.. »
Pour cette réplique, Patrick Letouzé a utilisé de l’acier mais aussi, plus surprenant, du béton, pour les chenilles du char. Et on n’y voit que du feu. « J’ai réalisé des petits coffrages peints et cela ressemble à du caoutchouc » .
Le char a tout d’un vrai mais n’en n’est pas vraiment un. Il ne roule pas et personne ne peut y entrer ! Mais qu’importe, il fait son effet à l’entrée de son musée. Un lieu qui retrace le parcours des parachutistes du Jour J et qui a récemment vu les choses en grand avec l’installation d’un simulateur de vol dans une réplique d’avion, sous un hangar. « C’est un musée de qualité » , souligne Patrick Letouzé, pas peu fier du lieu où s’affiche sa réalisation, juste devant l’enceinte des lieux et visible de la route.
Le Farcy- Pontain compte maintenant se lancer dans d’autres défis. Et pourquoi pas la réalisation d’un avion allemand Messerschmitt ou d’un améri- cain Mustang ?
Des répliques où il faut compter 25 000 €. « En France, il n’y a pas une grosse concurrence sur ce secteur. Les clients intéressés sont de la région mais aussi de l’est de la France ou du sud, avec le Débarquement en Provence » .
Mais la réplique militaire n’est pas le seul dada de. Prochainement, Patrick Letouzé pourrait bien recréer de toute pièce des voitures de collection.