À 75 ans, l’artiste Michel Tison s’est éteint
Tinchebray.
Il était devenu l’âme de la Biennale de peintures et de sculptures de Tinchebray. Michel Tison s’est éteint mercredi 7 septembre, dans sa 75e année.
Peintre autodidacte au talent reconnu, l’industriel natif de Flers avait débuté sa carrière comme ajusteur. Il avait créé une entreprise d’articles et d’accessoires pour cheminées à Chanu, au Moulin de la Breloque.
La première Biennale
En 1984, il organise avec Gérard Canivet et le Foyer des jeunes la première Biennale de Tinchebray. Trois Biennales ont suivi.
En 1992, Michel Tison crée l’association « Les Amis du Vieux Lavoir » permettant ainsi la continuité des Biennales.
Depuis celles-ci n’ont cessé de croître, devant un lieu incontournable de rencontres d’artistes. Il affirmait avoir besoin de deux ans pour en organiser une.
« Il faut que je peaufine constamment, je ne suis jamais satisfait. Je dois préparer le curriculum de chaque artiste », expliquait-il en 2012, quelques mois avant ce grand rendez-vous.
Un rendez-vous international
Au fil des ans, l’artiste était parvenu à réunir un très grand nombre de peintres ; il devait souvent en refuser.
« Notre organisation est de plus en plus connue et reconnue, en France et à l’étranger. De nombreux artistes souhaitent s’associer à notre manifestation. Malheureusement, je suis contraint d’en refuser un grand nombre. D’une part, nous n’aurions pas assez de place, d’autre part, on ne peut tout de même pas obliger les visiteurs à venir sur deux jours afin de tout voir ! »
Michel Tison s’est également fait un nom comme peintre. On lui doit de nombreuses représentations de Tinchebray, mais aussi de Bretagne, de Provence, du Maroc ou de Grèce. Chacun de ses voyages était devenu un motif d’expression. Il excellait aussi bien à l’aquarelle, qu’aux pastels ou à l’huile. Chaque année, peu avant Noël il exposait ses dernières oeuvres à la Maison de pays.
Un rassembleur
Inventif, il trouvait toujours de nouvelles idées pour améliorer les expositions. C’est lui qui avait eu l’idée de fabriquer les grands panneaux, supports des oeuvres.
Les Tinchebrayens garderont toujours le souvenir d’un rassembleur, d’une personne ayant toutes les qualités pour savoir s’entourer et dénicher les artistes.