Vire : des jobs qui ne connaissent pas le chômage
Selon l’étude des Besoins en main-d’oeuvre, 266 intentions d’embauche sont jugées difficiles par les employeurs dans le bassin virois pour l’année 2016. Tour d’horizon des métiers en besoin et des inadéquations entre l’offre et la demande.
Des métiers recrutent dans le Bocage. Les chiffres de la dernière étude de Besoin en maind’oeuvre (voir infographie, colonne de gauche) peuvent même parfois laisser rêveur, avec plusieurs dizaines d’intentions d’embauches dans certains secteurs sur le seul bassin de Vire. « Cette enquête a des limites et n’est pas à prendre pour argent comptant » , prévient Arnaud Gaillard, directeur de l’agence viroise de Pôle emploi. « Ces chiffres-là sont importants, mais les projets peuvent être différents » . Les employeurs sont interrogés en fin d’année et les chiffres de cette enquête dévoilés avant l’été. « Cela peut aussi être sur des missions courtes : intérim, CDD » . Ou des cachets, notamment pour les professionnels du spectacle.
Mais l’enquête présente plusieurs intérêts. Elle donne notamment des indications sur les secteurs en dynamisme de recrutement.
L’industrie en recherche constante
C’est dans ce secteur que les offres sont les plus nombreuses et que les employeurs ont le plus de peine à recruter dans le bassin de Vire. Dans l’industrie manufacturière, 86 % des recrutements sont jugés difficiles. « C’est là où nous avons le plus de demandes et c’est toujours la même tendance », indique Émilie Lesellier, de l’agence d’intérim viroise Supplay. « Il y a également beaucoup de débouchés en logistique » .
Pour 2016, près de 200 projets de recrutements d’ouvriers non-qualifiés ont été recensés tous secteurs d’activités confondus. Les profils de techniciens sont également compliqués à trouver. « Les entreprises sont parfois obligées d’avoir recours au contrat d’apprentissage ou de professionnalisation pour monter en compétence des techniciens » , explique Arnaud Gaillard.
Tertiaire : qualification avant tout
Comptabilité, commerces, agents immobiliers. Certaines offres dans le tertiaire ne trouveraient pas preneur. « Nous n’avons pas d’offres sur des métiers de secrétariat basique, mais plutôt pour des métiers qualifiés avec des capacités commerciales, de langues, etc » , confirme Myriam Busquet, directrice de l’agence viroise d’Adecco.
« L’expérience recherchée n’est pas toujours là pour les employeurs » , ajoute Arnaud Gaillard.
Des profils polyvalents
« Nous sommes dans un bassin dynamique où il y a toujours de l’emploi mais il y a parfois besoin d’adapter les compétences. Nous pouvons également accompagner pour monter en compétences les personnes en recherche d’emploi, notamment vers le statut d’ouvrier qualifié » , indique Myriam Busquet, de l’agence intérim Adecco.
Agence qui propose également des postes polyvalents en CDI intérim, où un salarié navigue entre plusieurs postes.
Des métiers en tension
La dernière étude des métiers en tension met en avant plusieurs métiers où le besoin se fait ressentir sans pléthore de candidats en face. Médecins, professionnels paramédicaux, cadres de magasins,… Mais aussi mécaniciens. « Mécaniciens automobiles, mais aussi poids lourds, où c’est encore plus compliqué » , indique Arnaud Gaillard. « Nous avons également du mal à retrouver dans les métiers des travaux publics » , indique quant à elle Emilie Lesellier, de Supplay intérim.