Pascal Martin reprend sa liberté
On le savait très en colère depuis que Les Républicains avait donné l’investiture pour les futures législatives à Évelyne Stirn, en fin de semaine, Pascal Martin a annoncé qu’il démissionnait de son poste de délégué de la 6e circonscription du Calvados.
Une dernière étape pour reprendre sa liberté comme il le rappelle dans un communiqué. « Après 23 ans de présence, d’action et de participation active successivement au RPR, à l’UMP et aux Républicains, je décide de démissionner. Je veux être au-delà du quotidien actuel Les Républicains, fait d’attaques personnelles, calomnieuses et injustifiées, de calculs, de dictats parisiens, d’accords aux sommets de ceux qui vivent de la Politique, du microcosme politique que tant de gens détestent et rejettent » . Avant de remercier les militants, Pascal Martin se revendique du Gaul- lisme, « d’un rassemblement du peuple français, défense des libertés, une certaine idée de la France et de l’Homme à la justice sociale… » .
23 ans d’engagement
L’homme ne cache pas que l’idée d’organiser la campagne de la candidate investie par sa famille politique lui est impossible, « il y a des moments dans la vie où il faut savoir dire non à l’inacceptable, c’est cela aussi le Gaullisme » .
Une position qui ne manque pas de faire réagir la candidate elle- même. « Il revendique 23 ans d’action politique, mais les faits objectifs sont qu’il a été battu à toutes les échéances auxquelles il s’est présenté : mairie de Truttemer-le-Grand et conseil général, puis départemental. Hervé Morin l’a rejeté de sa liste pour les Régionales. Il a été candidat pour être conseiller national et c’est moi qui a été élue. Il a été démi du comité de soutien Alain Juppé. En tant que délégué de la 6e circonscription il a détourné sa mission pour réunir seu- lement un petit groupe de camarades autour de son éventuelle candidature. À circonscription identique, le nombre de militants de la 6e est de 60 lorsque d’autres sont à 400 ou 500. Il n’a rien réussi. Avec un tel bilan, je lui conseille d’aller méditer à Montchamp sur le monument inauguré en 1953 par le général De Gaulle et Alexandre Stirn, le préfet de la reconstruction. Il devrait arrêter les impasses, ça n’est pas bien de diviser son camp », lance Évelyne Stirn.
D’autres candidats
Quant à une éventuelle candidature libre de Pascal Martin qui dit qu’il annoncera sa décision dans les prochains jours, Évelyne Stirn continue : « je ne vois pas où se trouve sa légitimité pour se présenter. Une élection n’est pas une thérapie contre l’échec » .
Pascal Martin ne le voit pas de cette façon et parle de « droiture, d’honnêteté, de transparence, d’humanisme, de bon sens et d’amour de notre pays » .
Avant même les primaires, Laurent Wauquiez devrait avoir nommé un nouveau chargé de mission pour la 6e circonscription. Évelyne Stirn affirme qu’il y a des candidatures et qu’ « il faut construire sur l’ensemble de la circonscription et pas qu’à Vire » .