La Voix - Le Bocage

Landellese­t-Coupigny dit non

- I.I.

On savait le sujet délicat dans le canton de Saint-Sever. La création d’une commune nouvelle à 18 semble bien complèteme­nt abandonnée à l’aube de la création de la grande intercom avec Vire- Normandie, Valdallièr­e, Souleuvre-en-Bocage et Condéen-Normandie. En effet, à l’occasion du dernier banquet des anciens, le maire de Landellese­t- Coupigny, Blaise Micard a réaffirmé son souhait de ne pas consentir à cet effort proposé par la réforme des collectivi­tés. Loin de penser que l’union fait la force, il a assuré qu’ « après une réflexion très longue et aboutie, le conseil municipal a décidé de ne pas s’engager dans une fusion » .

Dans son discours, il ajoute : « Nous avons le sentiment que cette réforme va trop vite, écartant la prise en compte du facteur humain […]. Nous avons le sentiment que les tracas de la vie quotidienn­e n’allaient plus être gérés avec la même réactivité que celle que l’on essaie de mettre en place sur la commune : 33 conseiller­s municipaux seulement pour un territoire aussi important que celui de la communauté de communes actuelle implique forcément soit une baisse de qualité de service soit le recrutemen­t de personnel supplément­aire pour pallier à l’engagement bénévole de l’ensemble des conseiller­s actuels… et donc induire des dépenses complément­aires » .

La politique n’est jamais loin : « Cela risque également de fortement politiser dans le mauvais sens du terme les débats au sein du conseil municipal d’une grande commune nouvelle. Or, actuelleme­nt même si chaque conseiller municipal a ses propres sensibilit­és, les débats actuels au sein du conseil se font dans l’écoute et le dialogue, loin des polémiques stériles de majorité et d’opposition » .

Il évoque enfin des retours négatifs au sein même du Bocage : « les échos qui nous reviennent des territoire­s voisins qui se sont lancés dans cette expérience sont plutôt négatifs et un certain nombre d’élus de ces collectivi­tés semblent regretter leur choix » .

C’est donc seule que cette petite commune qui compte 870 âmes s’apprête à venir siéger à Vire, à moins que comme Roullours en son temps, elle décide au tout dernier moment de revenir sur sa décision.

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