La Voix - Le Bocage

Énervé contre son patron, il menace de mettre le feu à l’entrepôt

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Tribunal.

C’est une altercatio­n avec son employeur qui serait à l’origine de menaces de destructio­n, proférées le 20 mai 2016, à 16 h, par Arthur, contre l’entreprise Guy Degrenne, à Villers-Bocage. L’homme de 30 ans comparaiss­ait la semaine dernière devant le tribunal de Caen.

Tout commence par un planning qui n’était pas du goût d’Arthur. Celui-ci va présenter une feuille de réclamatio­ns demandant à son employeur le remboursem­ent de divers frais, dont des heures supplément­aires, un GPS et ses factures de téléphone portable. Contrarié, il se serait énervé déclarant à son employeur : « Vous allez voir ce qui va se passer avec votre entrepôt de merde. Je vais foutre le feu là-dedans » .

Le planning ne lui plaît pas

À la barre, le trentenair­e reconnaît l’altercatio­n mais conteste les menaces déclarant ne pas s’en souvenir.

Ces propos seront pourtant corroborés par plusieurs témoignage­s. « Le planning que le responsabl­e présente ne lui plaît pas. On lui présente un autre planning pour venir travailler le lundi mais il va encore une fois le refuser en disant qu’il a des choses à faire. Ensuite, il commence ses revendicat­ions avant de s’énerver et de menacer M. Degrenne et son entreprise. Il se fait justice lui-même. Quand il est dans cet état on ne sait pas de quoi il est capable » , s’insurge l’avocat de la victime qui sollicite 1 800 € tous préjudices confondus.

3 mois avec sursis

Très calme à l’audience, le Parquet fera remarquer que le prévenu, casier vierge, peut se montrer agressif lorsque quelque chose lui déplaît et requiert à son encontre 3 mois de prison avec sursis.

« Il s’est emporté parce qu’il était épuisé. Parce que depuis un certain temps sa situation financière était difficile. Il acceptait d’être taillable et corvéable à merci. Au bout d’un moment, il était excédé et, le temps passant, il n’obtenait pas le respect qu’il était en droit d’attendre de son employeur qui voyait que c’était quelqu’un d’agréable et de disponible. Sous le coup de l’épuisement, on peut dire n’importe quoi. La société avait envie de se débarrasse­r de lui et la scène du 20 mai tombe à pic. »

Licencié depuis les faits, Arthur a retrouvé un autre travail se dit plus serein dans sa nouvelle entreprise. Il écope finalement de la peine requise par le Parquet et devra verser la somme de 800 € tous frais confondus.

*Ce prénom a été modifié

« Je vais foutre le feu là-dedans »

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