Attaché dans une cave, un chien sauvé in extremis
Enfermé dans une cave de la région parisienne, un chien Amstaff a été sauvé par l’association Stéphane Lamart, le repreneur du refuge d’Aunay-sur-Odon. En attendant son adoption, l’animal a été accueilli dans un refuge, à Varaville.
Lundi 26 septembre, un chien de type Amstaff (American staffordshire terrier) de 4 ans, a été découvert vivant dans des conditions déplorables dans une cave d’un immeuble d’Arcueil, en région parisienne (Val-de-Marne). L’animal survivait attaché à un tuyau, avec une corde de seulement quelques centimètres de long, l’empêchant de se coucher. Pris en charge par l’association Stéphane Lamart pour la protection animale, il a été transféré, vendredi 30 septembre, en Normandie, pour y vivre des jours plus heureux.
Destiné à des combats de chiens ?
C’est le gardien d’un immeuble de logements sociaux qui a signalé la présence de ce chien, enfermé dans une cave sans lumière. Il a été évacué par les forces de l’ordre, accompa- gnés de Stéphane Lamart, président de l’association éponyme. « Il ne pouvait même pas s’allonger ou se lever, tellement l’attache était courte », déplore le président, choqué par cette découverte. « Il a été attaché sur une colonne d’arrivée d’eau, avec une corde de 7 cm au maximum. »
« C’est un chien qui était certainement destiné à des combats, et qui a été laissé dans cette cave pendant environ une semaine, avec seulement de l’eau, pas de nourriture, ni de lumière. La propriétaire de la cave ignorait l’existence de l’animal, qui a été mis dans une cave où elle ne s’était pas rendue depuis des mois. »
Stéphane Lamart, le repreneur du refuge d’Aunay-sur-Odon, a pris en charge l’animal, très affaibli, et l’a transporté chez le vétérinaire pour des contrôles. C’est alors qu’il a appris que le chien était identifié par une puce provenant de Roumanie. « Si personne ne l’avait vu, il serait certainement mort ici, abandonné. Il avait du mal à marcher et à monter les escaliers quand il est sorti. »
Une nouvelle vie en Normandie
Soigné et castré, l’animal est aujourd’hui au refuge La Tribu de sapeur, à Varaville, près de Cabourg. Mis en confiance, l’animal ne craint pas l’homme et réclame de l’attention.
De son côté, l’association qui l’a pris en charge restaure actuellement le refuge, renommé Refuge des orphelins, qu’elle vient d’acquérir, à Aunay-sur-Odon. La réouverture pour ses protégés est prévue en mars 2017.
« Ce sera notre premier refuge, après des années de travail avec des familles d’accueil, partout en France », commente Stéphane Lamart.
L’association envisage de porter plainte pour maltraitance dans l’affaire du chien retrouvé à Arcueil. En 2015, avec son service juridique, elle s’est chargée de pas moins de 630 animaux dont la cause était à défendre, et a engagé 75 procédures pour mauvais traitements et actes de cruauté envers les animaux. Son implantation au refuge d’Aunaysur-Odon permettra d’ouvrir une véritable arche de Noé, dédiée à la cause animale.