Colère autour de la liquidation judiciaire
Lundi matin, le maire de Pont-Farcy Christian Baude et ses conseillers campaient devant le Coq Hardi, restaurant emblématique de la commune qui, après des décennies de bons et loyaux services pour régaler les gourmets de la région et audelà, connaît actuellement une fin douloureuse, voire « criminelle » à en croire l’élu.
Tuer le commerce
Pascal Leloutre, propriétaire des murs, également présent lors de ce rassemblement de protestation, nous explique : « C’est à n’y rien comprendre. Tout d’abord, Denis Olive, gestionnaire et propriétaire du fonds ne m’avertit pas de la cessation d’activité fin juillet pour raison de santé ; cette absence d’information nous a fait perdre un temps précieux. Ensuite, le liquidateur judiciaire ne prends pas contact avec tous les créanciers, dont je suis, et ne réponds pas à nos appels » .
Christian Baude, qui ne décolère pas, d’ajouter : « A croire que le seul but du liquidateur est de vendre, de tuer ce commerce qui marche bien. À croire qu’on nous a maintenus dans l’ignorance pour qu’on n’ait pas le temps de réagir. Pourtant, dès que nous avons eu connaissance de la situation, la municipalité s’est rapprochée de Monsieur Leloutre et nous avons fait des offres de reprise. Toutes nos tentatives de contact sont restées vaines. On nous a mis au pied du mur ; c’est honteux ! » .
La vente ce mercredi
Depuis que l’information est arrivée jusqu’à lui, le maire de Pont-Farcy multiplie les démarches auprès de toutes les instances possibles telles le Tribunal de commerce ; il a même interpellé la Sous-Préfète de Vire qui ne peut malheureusement pas intervenir dans une affaire privée.
C’est donc avec beaucoup de colère et d’incompréhension que tous devaient assister ce mercredi 5 octobre, à la vente aux enchères par Maitre Toutain de la licence IV et du matériel de l’établissement.
Il faut dire que si le maire et ses conseillers se battent avec autant d’ardeur pour sauver le Coq Hardi, c’est que la petite commune subit actuellement une vague de fermetures de ses commerces qui inquiète beaucoup les Farcy-Pontains.
Christian Baude conclut « La boulangerie est en souffrance et le tenancier du bar local sera à la retraite en février prochain sans qu’aucun repreneur ne se soit encore fait connaître. Le Coq Hardi était un lieu connu et reconnu de tous qui attirait une clientèle familiale, associative, touristique et locale » .