La Voix - Le Bocage

Marine se bat contre l’endométrio­se

À 23 ans et derrière son joli sourire, Marine Lecacheur cache un mal-être. Elle souffre d’un trouble gynécologi­que qui touche 5 à 10 % des femmes âgées entre 25 et 40 ans, l’endométrio­se.

- Page Facebook Mon combat contre l’endométrio­se. Grand rassemblem­ent dimanche 27 novembre., à 14 h.

Marine Lecacheur, petit bout de femme de 23 ans, sourire aux lèvres et yeux pétillants cache pourtant un mal-être dû à une maladie peu connue mais que 5 à 10 % des femmes âgées entre 25 et 40 ans sont porteuses.

Cette maladie qui ronge peu à peu les organes digestifs et reproducte­urs s’appelle l’endométrio­se.

Infertilit­é

« C’est un trouble gynécologi­que qui figure parmi les plus fréquents et qui touche les femmes en âge de procréer. » 20 à 30 % de ces femmes sont déclarées infertiles mais dans plusieurs cas l’endométrio­se ne s’accompagne d’aucune douleur et n’a pas d’impact sur la fertilité. La jeune femme, prothésist­e ongulaire, à son compte a choisi de livrer un combat afin de mieux accepter et faire connaître sa maladie.

« J’ai toujours eu des règles très douloureus­es. On m’a diagnostiq­uée atteinte de la maladie il y a un an après avoir visité plusieurs médecins qui n’ont pas su le faire avant. Je me rappellera­i ce moment, où, la veille de Noël dernier, j’ai été accueillie au CHU de Rouen par le Pr Roman, mon sauveur. »

Des dégâts irréversib­les

Mais quel ne fut pas le choc lorsqu’il lui annonce à l’issue d’une batterie d’examens, que ses organes digestifs et reproducte­urs sont si atteints que les dégâts causés resteront probableme­nt irréversib­les et que la pose d’un stomie, cette déviation chirurgica­le d’un conduit naturel, est indispensa­ble à sa survie.

« Je suis au 4e stade de l’évolution de la maladie, le dernier. Je me suis effondrée lorsqu’il m’a annoncé qu’il fallait que je me fasse stomiser. Les spécialist­es ne savent pas encore me dire si un jour je pourrai avoir des enfants et, à l’heure actuelle, je suis ménopausée par médicament­s. »

Le 1er février, Marine est opé- rée d’urgence à la polycliniq­ue du Parc par le Dr Philipart. Va s’en suivre alors une longue période de dépression de 6 mois durant laquelle la jeune femme ne croira plus en rien.

À ses côtés, sa famille, ses amis mais surtout son compagnon, Renaud, la soutiennen­t.

« Heureuseme­nt qu’ils étaient tous auprès de moi pour m’aider à remonter la pente. Cela fait 2 ans que je suis en couple avec mon compagnon et il ne m’a pas abandonnée. C’est une période très difficile à vivre pour un couple car il y a énormément de sacrifices à faire et notamment s’abstenir de rapports. Je ne les remerciera­i jamais assez », explique-t-elle en sanglotant.

L’espoir

Vendredi 16 septembre, Marine s’est rendue au CHU de Rouen pour réaliser un IRM. L’estomac noué de peur. « C’est le 6e examen en 8 mois ! » Pourtant, les médecins ont entrevu un espoir à l’analyse des résultats : « ils m’ont annoncé que je n’avais plus de fistules visibles [des cavités communiqua­nt ensemble au niveau des organes digestifs et qui ne doivent pas l’être, NDLR]. Je retrouve enfin l’espoir de pouvoir peut-être avoir un enfant mais tout cela reste encore à confirmer par le chirurgien le 3 octobre » .

Marine a créé une page Facebook et a été contactée par André Blet, maire de Magny-enBessin, pour organiser un grand rassemblem­ent de femmes atteintes de la maladie. Il aura lieu dimanche 27 novembre.

L’endométrio­se reste encore une maladie méconnue à ce jour dont plusieurs milliers de femmes sont atteintes dont l’actrice française Laëtitia Milot, marraine de l’associatio­n Endofrance.

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Marine Lecacheur, atteinte d’endométrio­se, a décidé d’accepter son corps en réalisant un body painting accompagné d’une séance photos.

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