La Voix - Le Bocage

Trop de stocks

L’optimisme des années passées a laissé place à un certain attentisme chez Guy Degrenne.

- I.I.

« On ne sait pas tout, mais le nouveau directeur nous a expliqué la semaine passée que nous devions diminuer les stocks qui sont trop importants et donc produire un peu moins » , explique Régis Bizé secrétaire du comité d’entreprise et délégué de la CGT/GDI. En effet, depuis le début du mois d’octobre, l’entreprise emblématiq­ue de Vire a changé de directeur général. Thomas Mulliez a pris ses fonctions et rencontré les salariés. « Il nous a expliqué qu’il ne souhaitait pas procéder à des licencieme­nts, ajoute le délégué syndical. On sait simplement qu’une dizaine d’intérimair­es n’ont pas été renouvelés » . Le nouveau directeur membre « éloigné » de la famille Mulliez (Auchan, Leroy- Merlin, Feu- Vert, Kiabi, Décathlon, Saint-Maclou…) a un discours bien différent de son prédécesse­ur. Dans les colonnes du Figaro le 13 octobre, il indiquait : « je quitte une société qui se porte bien (comprendre Linvosges, ndlr) pour rejoindre une entreprise qui va mal » . Une déclaratio­n qui n’est pas passée inaperçue.

Pas assez rentables

« Nous attendons de savoir de quelle façon vont se faire les investisse­ments et les changement­s qui vont être apportés. Nous pensons que de toute façon ça va bouger. Nous générons du chiffre d’affaires mais pas de bénéfices » , ajoute Régis Bizé. Thomas Mulliez (que nous avons cherché en vain à joindre, ndlr) se penche également sur l’avenir des boutiques de la marque. « Les boutiques qui font perdre du chiffre d’affaires doivent fermer. On sait que ça devrait être le cas pour celle de Strasbourg, mais on ne sait pas pour celle de Vire » .

« Pour l’instant, la situation est bloquée. On met un peu n’importe quel salarié sur n’importe quel poste et les savoir- faire de l’entreprise disparaiss­ent petit à petit avec les départs à la retraite. Il n’y a pas de plan de formation et ce n’est pas du jour au lendemain que l’on forme les gens » , regrette le délégué syndical.

L’arrivée en 2014 du nouvel actionnair­e, Philippe Spruch, a permis au site virois de bénéficier directemen­t d’une manne financière de 3 millions d’euros. Une bouffée d’oxygène qui ne se suffit pas pour rassurer complèteme­nt le syndicat.

 ??  ?? La CGT s’inquiète de la disparitio­n du savoir-faire des ouvriers de l’entreprise. (Photo d’illustrati­on)
La CGT s’inquiète de la disparitio­n du savoir-faire des ouvriers de l’entreprise. (Photo d’illustrati­on)

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